Beethoven en pleine cacophonie


Publicités, hommages, cinéma… Les «tubes» du compositeur occupent l’espace sonore. Décryptage.

Beethoven? Mais qu’en a-t-on fait? Un chien star de cinéma, une icône de la souffrance et du génie? Un compositeur pour bandes originales de films ou de publicités, d’Orange mécanique à McDonald’s? En son temps, Pierre Boulez avait lancé un cri d’alarme: à force d’être mis à toutes les sauces, Beethoven signifiait-il encore quelque chose? Et sa musique? Des années plus tôt, Lénine ne se posait pas la question. Il refusait d’écouter trop souvent l’Appassionata, de peur qu’elle ne le détourne de sa vocation révolutionnaire. L’exposition qui s’ouvre à la Philharmonie interroge Beethoven d’une manière singulière.

A-t-on déjà vu exposition consacrée à un grand homme commencer par sa mort et se poursuivre par sa postérité? Rien sur sa vie, hormis de maigres reliques – sa canne, son cornet acoustique, quelques lattes du parquet de son bureau. La première salle, dessinée en forme de temple, détaille l’effet produit par sa mort, accueillie dans l’Europe entière comme un coup de tonnerre, entraînant

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Abonnez-vous : 1€ le premier mois

Annulable à tout moment

Déjà abonné ? Connectez-vous

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*