Pour Christophe Alévêque, «Jean Castex fait la leçon… Alors que jusqu’ici, tout a échoué»


Le franc-tireur de l’humour politique ne décolère pas contre les décisions du gouvernement. «On n’a jamais entendu parler d’un cluster dans une salle de spectacle, mais on a sauvé Black Friday et Noël!», s’insurge-t-il.

Christophe Alévêque qui devait jouer la suite du Trou noir, son nouveau spectacle entre le 17 décembre au théâtre du Rond-Point, à Paris est à bout. «La situation est ubuesque», observe-t-il. Peu après la dernière intervention de Roselyne Bachelot, l’humoriste est tout à la fois en colère, agacé et également angoissé (il prend des somnifères pour pouvoir dormir.)

«Ça n’a plus de sens, je ne comprends plus cette situation. Il n’y a plus de cohérence et ça manque en plus de pédagogie, s’énerve l’humoriste. C’était la guerre et le mot d’ordre, c’est : «Planquez-vous!». On est dans un cercle de pensées dont on ne sort plus. On nous dit que les voisins font pareils, mais on n’est pas forcé de répéter leurs conneries ! »

Une captation de son spectacle

Faute de pouvoir se produire sur scène, Christophe Alévêque enregistrera en direct le 17 décembre une représentation dans la salle Renaud-Barrault du théâtre du Rond-Point. Elle sera retransmise le soir même sur les réseaux sociaux et diffusée le 21 décembre sur France 3. «Défait», le sniper désenchanté est intarissable sur la situation politique : «Jusqu’ici, tout a échoué, rien n’a marché. Même la campagne de vaccination, on a l’impression que personne n’y croit.»

« On n’a jamais entendu parler d’un cluster dans une salle, mais on a sauvé Black Friday et Noël ! »

Christophe Alévêque

Engagé, il rappelle qu’en 2021, «150.000 personnes entreront dans l’extrême pauvreté». «Combien cela fera-t-il de morts ?», interroge-t-il. On sacrifie les jeunes pauvres pour les riches. Jean Castex, le petit prof de province nous fait la leçon. Je ne le crois plus. On est en train de payer les bêtises du gouvernement. Stop ! Arrêtons de culpabiliser. Les politiques n’écoutent pas les psychiatres ou les associations humanitaires. Non, on n’a pas tiré les leçons du premier confinement. Personne n’a compris ce chiffre de 5000 personnes contaminées par jour. »

Celui dont le métier est de «recevoir les gens» a joué entre les deux confinements. «Je n’ai vu aucun spectateur enlever son masque. Le message sous-jacent du gouvernement, c’est peut-être qu’il ne sert à rien comme ils nous l’avaient déjà dit en mars. On n’a jamais entendu parler d’un cluster dans une salle, mais on a sauvé Black Friday et Noël ! »

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