Balthus échappera-t-il à la foudre #MeToo?


ENQUÊTE – Muse et compagne de l’artiste, Frédérique Tison avait 10 ans quand elle a commencé à poser pour lui. Organisée par la maison Artcurial, la vente aux enchères ce mardi de 170 de ses oeuvres relance le débat.

Montrer ou vendre Balthus, le peintre des nus érotiques à la célébrité depuis bien longtemps établie, est-il un défi à haut risque pour le marché de l’art? Avec ses portraits de jeunes filles qui peuvent choquer, il continue de nourrir le débat sur les limites de la représentation artistique. La question refait surface avec la collection de Frédérique Tison, la toute jeune compagne et muse de l’artiste, vendue chez Artcurial le 8 décembre, alors que le catalogue se montre très discret sur le sujet. Celui-ci est pourtant plus que jamais d’actualité dans l’ère d’après-Weinstein avec la montée en puissance des mouvements féministes comme #MeToo qui remettent en cause, sans concession, nombre de nos anciennes valeurs. L’opinion est divisée et la déferlante militante venant de l’Amérique inquiète.

On se souvient de Thérèse rêvant (Thérèse Blanchard) que Balthus a peint une dizaine de fois, entre 1936 et 1939, dans une posture pour le moins troublante. En 2017, la jeune fille à la jupe retroussée,

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