RÉCIT – Valéry Giscard d’Estaing donnait un coup de jeune à la politique. Le cinéma était en forme et le disco faisait rage.
Il y avait les tee-shirts. Ils étaient blancs. Les demoiselles de bonne famille les arboraient fièrement. La formule «Giscard à la barre» ornait leur poitrine. Cela donnait du piment à la campagne électorale. Le reproche adressé à Mitterrand durant un débat fameux – «Vous n’avez pas le monopole du cœur» – prenait soudain une couleur différente. Le candidat socialiste n’avait rien trouvé de mieux, comme slogan, que «Mitterrand président». La rime était pauvre. Ses communicants, comme on ne disait pas encore à l’époque, ne s’étaient pas fatigués. Giscard était d’humeur bucolique: sa femme et une de ses filles avaient des prénoms de fleurs.
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Quel était le parti de Valéry Giscard d’Estaing, en 1974? RI? UDR? On se perdait dans les initiales. Les étudiants ne se posaient pas de questions. Ils étaient trop jeunes pour voter, se contentant de coller des affiches la nuit en blouson d’aviateur (la tâche arrondissait singulièrement l’argent de poche). Pour avoir la majorité, il fallait attendre 18
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