«Il faut plus que jamais soutenir les salles de cinémas»


Malgré le couvre-feu qui a supprimé les séances du soir, sa comédie policière 30 jours Max a attiré 1,2 million de spectateurs en quinze jours en octobre. Un record pour le film prévu de nouveau sur les écrans le 15 décembre. L’occasion également pour l’acteur et réalisateur de repartir à la rencontre du public.

La sortie mi-octobre de son deuxième film, 30 jours Max, Tarek Boudali ne l’oubliera sans doute pas. Cette comédie policière avec Philippe Lacheau et José Garcia est arrivée sur les grands écrans le 14 octobre, le jour même où Emmanuel Macron a annoncé un couvre-feu à 21 heures, tuant de facto toutes les séances du soir dont celle, très précieuse, de 20 heures. «C’est ce que je redoutais le plus. Ce sont les séances les plus fortes car les gens travaillent en journée, j’ai cru que c’était mort. Le soir, j’étais effondré, se rappelle le réalisateur. Ce film, c’était trois ans de travail.»

Dès le lendemain, pas du genre à baisser les bras, le quadra est reparti en tournée dans les cinémas en région. Notamment en Bretagne. Avec toujours le même message martelé devant les caméras des télévisions locales : «Il faut aller au cinéma, ils ne sont pas fermés, les mesures sanitaires sont efficaces.» Le public qui a évidemment besoin de se changer les idées et encore plus de rire, l’a entendu. En l’espace de quinze jours jusqu’à la fermeture des cinémas le 29 octobre, 30 jours Max a été vu par un record de 1,2 million de spectateurs. Avec les vacances de la Toussaint, le film s’est transformé en phénomène. «Quand j’arrivais dans les cinémas, on arrivait à remplir jusqu’à trois salles en respectant évidemment la jauge à 50%. Au final, on a fait plus qu’en temps normal avec une seule salle pleine, se félicite le réalisateur. Pour les exploitants, cela a été un bol d’air. En une séance, ils faisaient le même chiffre d’affaires qu’en trois jours.»

Pendant cette pandémie où les cinémas français ont perdu 65% de leur fréquentation soit 850 millions de chiffre d’affaires à partager avec les distributeurs, les producteurs, réalisateurs et acteurs, Tarek Boudali s’est révélé être un soutien de poids pour les salles obscures. Comme Éric Toledano, Guillaume Canet et Dany Boon, ce réalisateur défend ardemment les salles de cinéma. «Sans eux, nous ne faisons plus de films. Il faut jouer le jeu, les aider coûte que coûte. Après, à chacun sa méthode et ses moyens.»

30 jours Max ressortira au cinéma dès le 15 décembre. Même s’il ne s’agira plus de vraies avant-premières, Tarek Boudali a d’ores et déjà prévu de repartir en tournée dans les multiplexes. Il commencera par le Kinepolis de Lommes près de Lille. Parce qu’il a compris pendant cette pandémie, que le succès se gagne plus que jamais sur le terrain, au plus près des spectateurs. Dans la salle.

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