«Le théâtre ment moins que le cinéma»


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INTERVIEW – Le comédien révélé par Leos Carax publie son autobiographie, dans laquelle transparaît son amour pour les planches. Entretien avec un artiste obstiné.

«Chez moi, le texte passe par le corps. Je le métabolise avant de le ressortir. C’est par la poésie que j’ai appris à joindre la parole au geste», confie Denis Lavant. Audoin Desforges / Pasco

Saltimbanque», «artisan», «histrion», le plus singulier de nos comédiens se raconte dans un livre, hommage à ceux qui ont jalonné son parcours: Antoine Vitez et Leos Carax, Bernard Sobel et Claire Denis, Louis-Ferdinand Céline et Samuel Beckett. Rencontre avec cet acteur sans pareil, fasciné par le cirque et les arts de la rue.

LE FIGARO. – Comment vivez-vous la situation actuelle? Faites-vous partie de ceux qui pensent qu’il faut jouer coûte que coûte?

Denis LAVANT. – J’en fais même une affaire personnelle. Le théâtre, c’est ma vie. Ce n’est pas seulement un moyen de subsistance, bien que ce le soit aussi. Parce que si on compte sur le statut intermittent, on ne va pas loin. À l’occasion du premier confinement, je me suis rendu compte que je ne toucherai pas un sou de chômage avant quatre mois. Ça m’a mis un peu en colère… Et en même temps ça pousse à prendre les devants, à trouver d’autres solutions. Dieu merci, il y en a toujours. Tout vaut mieux que rester figé.

Avez-vous eu le temps de

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