«L’homme qui a inventé notre cauchemar»


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CHRONIQUE – Le monde actuel a tout copié sur Philip K. Dick.

Frédéric Beigbeder François BOUCHON

L’entrée de Philip Kindred Dick dans la collection Quarto chez Gallimard est une consécration pour la littérature de science-fiction, qui est de la littérature tout court. Toute sa vie, Dick a essayé de publier des romans classiques dont les éditeurs ne voulaient pas. Ils avaient raison: il est plus littéraire quand il ne le sait pas. Les nouvelles de cet olibrius californien ont inspiré les meilleurs films du genre: Total Recall en 1990,The Truman Show en 1998, Minority Report en 2002, Take Shelter en 2011 (Blade Runner de Ridley Scott n’est pas adapté d’une nouvelle mais d’un de ses romans: Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques?). Si seulement ce n’était que du cinéma. Ce misanthrope rendu paranoïaque par les amphétamines a deviné le XXIe siècle comme aucun autre. À côté, Orwell est un gentil utopiste. Dick a imaginé internet, la réalité virtuelle, les mutations génétiques, la surveillance portative, les avatars et hologrammes, la guerre comme jeu vidéo, les machines intelligentes,

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