Le match de mardi contre la Suède ne revêt pas le même enjeu pour les Bleus que celui au Portugal. La qualification acquise, ils seront libérés d’un poids cette fois-ci, mais Hugo Lloris assure qu’ils ne prennent pas ce rendez-vous à la légère pour autant. « Il n’y aura pas de décompression », a expliqué le gardien et capitaine ce lundi en conférence de presse, ajoutant que la défaite contre la Finlande (0-2) les avait rappelé à l’ordre.

Peut-on craindre une décompression après la belle victoire au Portugal ?

Hugo Lloris : Il n’y aura pas décompression. La défaite contre la Finlande nous a rappelés un peu à l’ordre. Il est important d’avoir savouré notre belle victoire au Portugal. Maintenant, le match de demain doit nous permettre de bien finir l’année. On jouera ce match pour gagner en étant le plus sérieux possible. Avant tout, on doit le faire pour nous. C’est toujurs important de donner de la continuité dans les performances et garder le goût de la victoire. On doit le faire pour nos supporters aussi qui ne seront pas présents, mais devant la télévision. Le mot d’ordre, c’est gagner et prendre le maximum de confiance même si la qualification est déjà assurée.

Comment trouvez-vous Adrien Rabiot depuis son retour en équipe de France ?

Je ne suis pas surpris de son niveau. Il a toujours eu le potentiel. Il y a beaucoup de concurrence en équipe de France et il faut parfois être patient. Il a gagné en maturité à la Juventus, on le sent épanoui et il a réalisé une superbe performance contre le Portugal.

Comment Anthony Martial a-t-il digéré le match au Portugal où il a montré de bonnes choses mais n’a pas marqué ?

Il aurait mérité de marquer. Il s’est créé des occasions. Le gardien en face Rui Patricio a fait des arrêts remarquables en première mi-temps notamment. Anthony était content de la victoire, mais déçu de ne pas avoir marqué. Il a fait ce qu’on attendait de lui malgré tout et c’est de bon augure pour la suite.

« Tout le monde a envie de revoir Giroud en mars, mais dans un contexte différent évidemment »

Certains se mettent-ils trop de pression, si l’on s’intéresse de plus près à ceux qui ont joué contre la Finlande ?

Il y a toujours des enjeux personnels à l’aube d’une grande compétition, que ce soit une Coupe du monde ou un Euro. Il est important de s’inscrire dans un collectif. Le groupe vit très bien et en tant qu’ancien, on a le rôle de guider tout le monde dans le même sens, et en particulier ceux qui sont peut-être moins bien pour que ça se ressente dans leurs performances.

Marcus Thuram vous a-t-il surpris depuis le début du rassemblement ?

Il s’est très bien intégré au sein de l’équipe grâce à sa personnalité, sa connaissance de certains joueurs en Espoirs, et ses qualités de footballeur. Contre le Portugal, le sélectionneur lui a fait confiance pour garder le résultat, il a fait les efforts défensivement, il a aidé Benjamin Pavard dans le couloir. Cela prouve qu’il a les qualités et l’état d’esprit nécessaire pour rester dans cette équipe.

Olivier Giroud doit-il quitter Chelsea cet hiver ?

Une chose est sûre, c’est qu’Olivier (Giroud) est un grand compétiteur. Le maillot de l’équipe de France lui tient à coeur. C’est un de nos leaders au sein de l’équipe. Tout le monde a envie de le revoir au mois de mars, mais dans un contexte différent bien évidemment.

Le 4-4-2 hybride utilisé au Portugal est-il le système qui vous convient le mieux ?

Le sélectionneur et le staff ont mis en place plusieurs dispositifs tactiques durant cette compéttiion. C’est bien de chercher la meilleure formule. Contre le Portugal, on est revenu à un système plus classique, mais ça a marché aussi parce qu’on a mis l’énergie nécessaire sur le terrain et dans le vestiaire. Je pense qu’Adrien Rabiot a également contribué à la réussite de ce système en s’adaptant dans le couloir gauche. Tout le monde a joué son rôle.

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Benjamin Quarez, au Stade de France.