ENTRETIEN – Le chanteur sort «À l’aube revenant», un quatorzième album inspiré par les musiciens qui l’accompagnent. Un disque plus intime que jamais.
Francis Cabrel est un artiste rare. Autant par sa cadence de production – un album tous les cinq ans – que par sa parole. Ce qui donne d’autant plus de poids à son nouvel album, À l’aube revenant, le quatorzième, et, déjà, l’un des plus inspirés d’une carrière entamée il y a plus de quarante ans. Recordman des ventes de disques avec Samedi soir sur la terre, en 1994, il est redevenu un artisan au succès moins encombrant. Indissociable de son village d’Astaffort, qu’il n’aura quitté qu’une dizaine d’années, il y peaufine ses chansons avec un soin maniaque. Jamais auparavant il n’avait autant impliqué ses accompagnateurs que dans ce disque qui sonne presque comme une œuvre de groupe, et lui permet d’aborder des formes musicales nouvelles.
LE FIGARO. – Votre nouvel album tranche assez nettement avec votre production habituelle…
Francis CABREL. – On m’avait beaucoup dit que mon disque précédent était sombre, ce dont je ne m’étais pas aperçu en l’écrivant. Je me suis dit: «Tu n’es pas que sombre.»Je
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