Dans «City Hall», le documentariste filme les prises de parole du maire démocrate de Boston, Martin J. Walsh. Une vision de l’Amérique qui n’échappe pas au storytelling.
Par Etienne Sorin
À 90 ans, Frederick Wiseman filme pour la première fois sa ville natale, Boston. Un retour aux sources pour le documentariste qui, en cinquante ans et plus de 40 films, a scruté sans relâche les institutions américaines, d’un hôpital pour aliénés criminels (Titicut Follies , 1967) à l’université (At Berkeley , 2014), en passant par la police (Law and Order, 1969). Avec, à chaque fois, la même méthode: pas de voix off, pas d’interviews, pas de musique additionnelle, se faire oublier des protagonistes, donner le moins d’intention possible. Il l’applique de nouveau dans City Hall, portrait de la municipalité de la capitale du Massachusetts et surtout de son maire démocrate, Martin J. Walsh, élu une première fois en 2013 et réélu en novembre 2017.
On assiste à quelques débats ou discussions collégiales, sur l’accès des services publics aux handicapés, la possibilité d’accueillir plus d’élèves dans une école ou l’ouverture d’un magasin de cannabis dans le quartier pauvre de Dorchester. On entend
.