Tous ont réussi leur rentrée. La preuve avec la «Symphonie n° 2» de Brahms.
Par Christian Merlin
Il en manquait deux à notre état des lieux des orchestres parisiens, du moins pendant la brève lucarne où l’on aura eu l’illusion d’une vie musicale «normale»… Après avoir ajouté à notre album l’Orchestre de chambre de Paris (OCP) et l’Orchestre national d’Île-de-France (Ondif), il n’y a rien à changer au diagnostic posé à la suite des premiers concerts de rentrée: sur le strict plan musical, le seul qui dépende entièrement d’elles, nos formations vont bien!
Pour sa première ouverture de saison comme directeur musical de l’OCP, au Théâtre des Champs-Élysées, le pianiste Lars Vogt, que l’on découvrait comme chef, a d’emblée séduit par sa vision musicale, autant que par sa capacité à l’exprimer. Sa gestuelle un peu gauche trahit l’instrumentiste depuis peu passé à la baguette, mais là n’est pas l’important. Avec un orchestre de chambre, point n’est besoin d’un maestro ex cathedra, mais d’un musicien qui provoque le dialogue et l’écoute mutuelle, laissant l’orchestre s’exprimer tout en imprimant
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