Emily in Paris : Inès de la Fressange défend la série et sa vision « Disneyland » de la France


Les aventures d’Emily in Paris n’ont pas fait que des émules. En nos frontières, de nombreux spectateurs s’agacent des stéréotypes horripilants rapportés par Darren Star, refusant d’être représentés par une fleuriste aigrie ou une boulangère radine. Et pourtant, force est de constater que les bérets et les blazers aux couleurs criardes de Lily Collins connaissent un succès grandissant. Mis en ligne le 2 octobre 2020 sur Netflix, les épisodes du show américain sont toujours parmi les plus visionnés sur la plateforme de diffusion. Polémique ou pas, pour Inès de la Fressange, icone du charme à la française, il faut encourager le monde entier à regarder cette série.

« Il y a un tout petit peu de vérité dans tout ça, explique la créatrice de mode à l’AFP. On oublie souvent que les Américains regardent Paris comme une espèce de Disneyland. Emily prend un selfie avec le pain au chocolat. Mais nous aussi à New York, nous sommes épatés devant l’Empire State Building. En ce moment, Paris souffre de l’absence de touristes. Si les clichés sur la gastronomie, l’élégance et la beauté donnent envie de venir ici, ce n’est pas très grave. » Effectivement, depuis que les abonnés Netflix se sont pris de passion pour les collègues paresseux et bougons de notre héroïne, beaucoup rêvent de déménager dans la Ville Lumière et de déguster des viennoiseries dans les jardins du Palais-Royal. Ils risquent tout de même d’être surpris à l’arrivée.

On a mis en scène une seule des multiples visions de Paris

Du côté du cast de la série, on assume parfaitement d’avoir participé au projet. Même Lucas Bravo, le comédien niçois qui incarne le très sexy chef Gabriel, est très à l’aise avec cette image fantasmée de la France. « Je pense que ces gens ont raison dans un sens, expliquait-il à Cosmopolitan. On a mis en scène une seule des multiples visions de Paris. Paris est l’une des villes les plus diverses du monde. Il y a tellement de mouvements de pensée, tellement de nationalités, tellement de quartiers. Une vie entière ne serait pas suffisante pour savoir tout ce qu’il s’y passe. C’est tout un monde concentré dans une ville. Alors si on veut raconter son histoire, à un moment, il faut bien choisir son angle. Les Français qui critiquent la série n’ont pas compris qu’il ne s’agissait que d’une seule vision. » Si Emily in Paris met en scène des clichés un peu agaçants, elle montre aussi une ville propre dans laquelle l’insécurité et le harcèlement de rue n’existent pas. Espérons que cet aspect là finisse par devenir une réalité…

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