PORTRAIT – Lancée à la recherche des œuvres volées par les nazis à son arrière-grand-père, elle raconte cette quête intime dans un livre.
En écrivant La Collection disparue (Stock), Pauline a eu peur de décevoir sa famille, peur de s’arroger le droit de parler au nom des autres, ou de «prendre l’ascendant» sur une histoire qui n’appartient pas qu’à elle. C’est tout Pauline Baer, de se poser beaucoup de questions. De douter. Son livre, quête haletante racontant le sort funeste de la collection d’art de son arrière-grand-père, démontre pourtant autre chose: la jeune femme a réussi un tour de force, à plus d’un titre. On connaissait jusque-là les Baer à travers ses célèbres frères – Julien, le musicien, Édouard, le comédien -, mais Pauline vient de se frayer un chemin singulier dans la fratrie.
Scénariste et réalisatrice de documentaires, Pauline était visiblement en mal de projets il y a six ans. L’affaire Strauss est arrivée dans sa vie sans qu’elle n’y prenne garde – à un moment, sans doute, où elle était en capacité de l’entendre. «Tu savais qu’il y avait quelque chose de louche dans la vente Strauss?, lui a lancé un de
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