Précarisation, harcèlement, violences… La révolte des jeunes chanteurs d’opéra


EXCLUSIF – Avant leur concert caritatif samedi à l’Opéra-Comique, Stéphanie d’Oustrac, Sabine Devieilhe ou Florian Sempey dénoncent le comportement de certains agents et metteurs en scène et l’omerta qui règne derrière les rideaux.

La mezzo soprano Stéphanie d'Oustrac dans Carmen au festival de Glyndebourne
La mezzo soprano Stéphanie d’Oustrac dans Carmen au festival de Glyndebourne Robert Workman / Glyndebourne Festival

Quand forains et restaurateurs choisissent de bloquer le périphérique, eux préfèrent donner un grand concert solidaire pour venir en aide aux collègues les plus démunis. Peut-être est-ce cela que l’on appelle le choix des arts : se faire entendre par le chant, quand on a voué sa vie à l’opéra. Depuis le début de la crise sanitaire, la colère sourd dans les rangs des solistes lyriques français. Au printemps, après l’envoi d’une lettre ouverte signée par plus de 200 artistes, ils ont fait le choix de se rassembler en collectif sous la bannière d’Unisson. Avec trois objectifs clairs : venir en aide aux plus jeunes, totalement démunis par la crise. Aider la parole à se libérer et à s’exprimer collectivement. Mais aussi réfléchir à l’avenir d’une profession dont les conditions de travail se dégraderaient d’année en année.

« On est sans arrêt en train de perdre des droits, les vies deviennent de plus en plus dingues, explique la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac. J’ai des amis qui remontent

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