Philippe Poutou, «antihéros» d’un clip du groupe de rock bordelais The Hyènes


Le conseiller municipal de Bordeaux interprète un ouvrier syndicaliste affrontant diverses situations et personnages dans un abribus de Bègles.

«Il nous a paru évident de proposer à Philippe de rentrer dans la peau de l'antihéros de cette histoire», ont expliqué The Hyènes.
«Il nous a paru évident de proposer à Philippe de rentrer dans la peau de l’antihéros de cette histoire», ont expliqué The Hyènes. Capture d’écran YouTube/The Hyènes.

Pour ceux qui en doutaient encore, Philippe Poutou a probablement plus d’avenir devant une caméra qu’en politique. Pour Bègles, son dernier clip, le groupe The Hyènes, formé autour de Denis Barthe, ancien membre de Noir Désir, a choisi d’enrôler l’ex-candidat malheureux à la présidentielle de 2017 pour en faire le personnage principal. Assis dans un abribus à la station Bègles, le nouveau conseiller municipal de la ville de Bordeaux «joue le rôle d’un ouvrier syndicaliste» qui attend un bus qui n’arrivera jamais.

Durant son interminable attente, Philippe Poutou voit passer différents personnages et affronte diverses situations. Tantôt mêlé à une engueulade de couple, tantôt pris en selfie par des adolescentes et dépossédé de ses affaires par de jeunes garnements. À la fin, il décide de quitter cet environnement triste et grisâtre pour déambuler, en smoking, sur ce qui est probablement la dune du Pilat.

«Le texte de la chanson «Bègles» étant directement inspiré de la condition et du quotidien d’un ouvrier. Il nous a paru évident de proposer à Philippe de rentrer dans la peau de l’antihéros de cette histoire», explique le groupe. De son côté, Poutou explique avoir «apprécié la démarche citoyenne» de The Hyènes après les avoir découverts l’an passé alors qu’ils étaient venus soutenir les ouvriers de Ford Blanquefort qui a cessé sa production.

En 2017, Philippe Poutou avait déjà dévoilé ses talents d’acteur au grand jour pour ses clips de campagne. Huit vidéos dans lesquelles il luttait contre le racisme, le sexisme et pour la lutte des classes. Malgré cette communication insolite, l’aventure présidentielle s’était arrêtée au premier tour avec seulement 1,09% d’électeurs conquis.

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