Aurore Bergé : Bouleversante, la députée En marche évoque son avortement à l’Assemblée


Ne rien lâcher, jamais, face au conservatisme qui cherche désespérément à faire son retour dans notre pays par tous les biais et dans tous les domaines de la société. Dans le viseur de certains partisans du « c’était mieux avant », on retrouve notamment la lutte contre l’IVG. Mais, fort heureusement, des femmes se lèvent pour défendre ce droit chèrement acquis grâce à la regrettée Simone Veil. Parmi elles : la députée Aurore Bergé.

L’élue, âgée de 33 ans, a pris la parole à l’Assemblée nationale pour défendre le droit à l’IVG et surtout pour convaincre ses collègues de voter en faveur de l’allongement du délai légal. Bouleversante, elle a mis en avant son expérience personnelle de l’avortement. « Nous sommes dans cet hémicycle un certain nombre de femmes à avoir eu recours à l’avortement et nous n’attendons ni compassion, ni commisération, ni en fait rien. Nous attendons que les femmes puissent vivre leur accès à l’avortement comme elles l’entendent, comme elles le souhaitent et sans entrave. Les entraves continuent dans ce pays. (…) Oui, dans notre pays, nous avons nous-même parfois vécu des entraves à l’IVG, nous avons vécu des délais qui étaient trop longs, nous avons vécu des médecins qui nous ont obligées à écouter des battements de coeur, nous l’avons vécu ! Et nous ne voulons pas que les femmes dans notre pays continuent à le vivre !« , a-t-elle clamé, la voix nouée, sous les applaudissements.

Le discours d’Aurore Bergé, divorcée de son mari Nicolas Bays depuis 2013, a été salué même par ses adversaires politiques. Le maire adjoint communiste à la mairie de Paris, Ian Brossat, ayant par exemple partagé son intervention sur Twitter avec un « franchement, bravo« . À l’Assemblée, la députée France insoumise Clémentine Autain a elle aussi évoqué son cas personnel. « Personne ici ne force les femmes à avorter. Non seulement je parle avec des femmes qui ont avorté, mais j’ai moi-même avorté. Le moment de détresse, je l’ai ressenti à quel moment ? C’est le jour où je suis allée chez le gynécologue et qu’on m’a expliqué qu’il n’y aurait peut-être pas de place à temps pour que je puisse avorter dans les délais« , a-t-elle confié.

Le délai légal est passé de 12 à 14 semaines de grossesse après un vote des députés.

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