Un juge canadien réfléchit à une demande de preuve dans l’affaire Huawei


VANCOUVER: Un juge canadien a ajourné mercredi le chinois Huawei L’audience d’extradition de l’exécutif Meng Wanzhou pour examiner les allégations du défendeur selon lesquelles des preuves clés avaient été omises.
Au cours de trois jours d’audiences, les avocats de Meng ont fait valoir qu’un diaporama PowerPoint qu’elle a donné en 2013 devrait être inclus dans le dossier de cas, accusant les États-Unis d’avoir omis des parties de la présentation qui pourraient se révéler critiques dans l’affaire.
Ses avocats ont également demandé que des témoins experts soient autorisés à témoigner au nom de Meng.
Les avocats du gouvernement se sont opposés aux requêtes, qualifiant les témoignages proposés et les diapositives manquantes sans rapport avec les délibérations de la Cour suprême de la Colombie-Britannique sur l’opportunité d’envoyer Meng aux États-Unis pour faire face à des accusations de fraude liées aux violations des sanctions américaines contre l’Iran.
Meng est accusé d’avoir caché la relation de Huawei avec l’ancienne filiale Skycom en Iran à la banque HSBC.
Sa présentation PowerPoint de 2013 à un dirigeant de HSBC a été faite après que le groupe bancaire britannique, préoccupé par une exposition potentielle à l’Iran, a demandé une explication.
Meng insiste sur le fait qu’elle était franc avec HSBC et son exécutif, expliquant notamment comment le traitement de toute transaction liée via le système bancaire américain pourrait mettre HSBC en danger – un fait qui, selon ses avocats, a été omis dans le mandat américain et que les diapositives manquantes le montreront.
Le directeur financier de Huawei, âgé de 48 ans, a été arrêté sur mandat d’arrêt américain en décembre 2018 lors d’une escale à Vancouver et se bat depuis lors contre l’extradition.
L’affaire a ajouté à de graves tensions dans les relations américano-chinoises et a créé une rupture sans précédent entre Ottawa et Pékin.
L’avocat du gouvernement Robert Frater a fait valoir mardi que de telles preuves peuvent être pertinentes au procès, mais lors des audiences d’extradition, la barre de preuve est beaucoup plus faible.
Selon un document de calendrier déposé conjointement par Meng et le gouvernement canadien, une décision sur les demandes de la défense pourrait intervenir d’ici la fin octobre.
L’audience d’extradition devrait quant à elle reprendre le 26 octobre.

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