Les Finales NBA en 10 questions existentielles : cerveau en ébullition, c’est cadeau !


Les Finales NBA. Chaque année, c’est un moment très spécial pour tous les drogués de balle orange. Et en 2020, ça l’est encore plus, non seulement à cause du contexte unique qui accompagne la saison actuelle, mais aussi parce qu’on a une affiche très excitante qui soulève de nombreuses interrogations. On a décidé d’en sortir dix, dix questions qui se retrouvent au cœur de cette série entre les Lakers et le Heat. 

  • Quel starting lineup pour les Lakers ?

Si le Heat a gardé le même cinq de départ depuis le début des Playoffs, le coach des Lakers Frank Vogel s’est lui adapté à l’adversaire en faisant plusieurs changements. Face au micro-ball des Rockets, c’est Markieff Morris qui a débuté certains matchs, avec Anthony Davis décalé au poste de pivot et le duo JaVale McGee – Dwight Howard mis au congel’. Contre les Nuggets de Nikola Jokic, les Lakers sont revenus à un starting lineup plus traditionnel, mais le titulaire habituel – à savoir McGee – a laissé sa place à Dwight Howard, précieux contre le Joker. Désormais, face à une équipe du Heat composée de Bam Adebayo, Jae Crowder et Jimmy Butler dans son frontcourt, il sera intéressant de voir la formation qu’alignera Vogel. Anthony Davis en cinq d’entrée de jeu ? On reste sur Dwight Howard et AD dans la raquette comme en fin de série contre Denver ? Avec son mouvement, son jeu collectif et ses menaces extérieures, Miami n’est pas facile à défendre, surtout quand Jae Crowder est en feu. Le bonhomme tente plus de huit tirs de loin par match (8,1, moyenne la plus élevée au Heat) sur ces Playoffs 2020. Face aux Bucks, il était très chaud, contre les Celtics beaucoup moins. Si c’est la version Milwaukee de Crowder qu’on retrouve dans cette série, attention.

  • Le Heat, équipé pour limiter le monstre à deux têtes de Los Angeles ?

LeBron James et Anthony Davis. Quand on regarde les deux effectifs, les Lakers possèdent les deux meilleurs joueurs de la série. On adore Bam Adebayo et Jimmy Butler, mais on va éviter les blasphèmes. Par contre, Miami a du matos pour essayer de limiter les deux superstars californiennes. Face au King, qu’Erik Spoelstra connaît bien, le coach du Heat va lancer du Butler, du Andre Iguodala, du Jae Crowder, et on pourrait même retrouver du Adebayo après un switch défensif. C’est physique, ça joue dur, c’est intelligent, et le fait d’avoir plusieurs armes défensives contre LeBron est évidemment un gros plus, surtout que ces gars-là sont loin de découvrir le phénomène. Concernant le problème AD, Miami possède en Bam un défenseur exceptionnel et d’une polyvalence rare. Si le monosourcil est un cheat code, difficile d’avoir une meilleure arme défensive que le pivot du Heat pour tenter de perturber Davis. Maintenant, Adebayo ne sera probablement pas sur Davis pendant l’intégralité des matchs, notamment quand les Lakers joueront avec deux grands et AD au poste 4, mais il est clair que Bam sera crucial. Dans un scénario où les Floridiens parviennent à mettre en difficulté le duo californien, ces derniers ont une bonne chance de gagner cette série. Car derrière les deux étoiles de Los Angeles, les meilleurs joueurs évoluent sous le maillot de Miami. Bon, c’est plus facile à dire qu’à faire.

  • Qui va step-up chez les Lakers derrière LeBron et AD ?

Justement, en parlant du supporting cast des Lakers, quel joueur va vraiment hausser son niveau de jeu pour soutenir LeBron James et Anthony Davis ? Que ces deux-là jouent à leur niveau ou soient limités par le Heat, ils auront besoin d’un minimum de soutien car en face, c’est profond et polyvalent. Sur ces Playoffs 2020, les role players de Los Angeles font globalement bien le boulot. Une fois c’est l’un, une fois c’est l’autre, et cela a suffi pour gagner les séries sans transpirer à l’Ouest. On a eu du Rajon Rondo en mode Playoffs Rondo, du Alex Caruso qui fait bien chier la concurrence, un Kyle Kuzma sérieux, un Dwight Howard au taquet, ou encore des mecs comme Kentavious Caldwell-Pope, Danny Green et Markieff Morris qui font le taf. Tous ces gars-là auront un rôle à jouer dans cette Finale NBA.

  • La jeunesse du Heat peut-elle continuer à briller sur la plus grande des scènes ?

Tyler Herro, Duncan Robinson, Bam Adebayo, trois joueurs qui symbolisent la formation made in Miami. Si le Heat retrouve les Finales cette année alors que personne n’attendait la franchise floridienne à ce niveau, c’est notamment grâce à ses jeunots. On a déjà beaucoup parlé de l’ascension de Bam, devenu All-Star cette année, mais la campagne rookie de Herro est également de très haute facture quand on prend en compte ses Playoffs, et le non drafté nommé Robinson est devenu l’un des snipers les plus redoutables de la NBA alors qu’il n’est que sophomore. Maintenant, on peut se poser la question suivante : face à LeBron James, dans l’ultime série de la saison, pour le titre, vont-ils évoluer à leur meilleur niveau ? Vont-ils ressentir le poids de la pression ? Pour l’instant, ils ont prouvé qu’ils avaient les nerfs solides, et on ne s’inquiète pas trop pour Adebayo, qui semble en mission. Mais quid de Herro et Robinson, face à un adversaire expérimenté et physique en défense ? À voir. L’absence des fans devrait en tout cas aider ces gamins à faire abstraction de l’enjeu des Finales NBA.

  • L’expérience penche de quel côté ?

On y vient à l’expérience. On le sait, à ce niveau-là, ça joue. Évidemment, le plus expérimenté de tous, il évolue en jaune et porte le numéro 23. Avec ses neuf Finales NBA au compteur pour quasiment 50 matchs (49 en tout), LeBron James domine outrageusement la catégorie. Pourtant, y’a du monde en face. Andre Iguodala a joué 26 matchs sur la plus grande des scènes (cinq Finales NBA de suite jouées avec les Warriors entre 2015 et 2019), et le daron Udonis Haslem en totalise 27 (cinq Finales NBA jouées en carrière). Ces deux-là vont pouvoir donner de précieux conseils dans les vestiaires et sur le banc, voire même lâcher une soufflante si c’est nécessaire. Chez les Lakers, LeBron n’est pas tout seul. Déjà, y’a un mec comme J.R. Smith qui a souvent accompagné le King dans sa quête du trône (quatre participations aux Finales avec Cleveland entre 2015 et 2018, 22 matchs). Les Angelinos possèdent également Rajon Rondo (deux Finales, 13 matchs), Danny Green (trois Finales, 18 matchs), Dwight Howard (une Finale, cinq matchs), JaVale McGee (deux Finales, huit matchs) ou encore Quinn Cook (deux Finales, huit matchs), même si on s’en fout. Globalement, l’expérience penche donc assez largement du côté de Los Angeles, reste à voir si ça fera la diff’.

  • L’attaque des Lakers face à la défense de zone de Miami, ça donne quoi ? 

La défense de zone du Heat contre les Lakers fait évidemment partie des grands aspects tactico-techniques de ces Finales NBA 2020. Après avoir utilisé ce style de défense en saison régulière, Erik Spoelstra a attendu la confrontation face aux Celtics pour sortir la zone de son chapeau durant les Playoffs. Et elle a posé beaucoup de problèmes à Boston en début de série, ce qui a permis aux Floridiens de prendre le contrôle de cette dernière. Nécessitant une grosse discipline collective, la défense de zone de Miami devrait logiquement pointer le bout de son nez face aux Lakers vu le profil de l’équipe californienne : deux monstres avec LeBron et AD qui cherchent à attaquer la raquette, beaucoup de points marqués à l’intérieur mais pas énormément de shooteurs vraiment dangereux à 3-points. Face à ce genre d’équipe, la zone est adaptée, même si ce type de défense a tendance à accorder des rebonds offensifs, ce qui peut faire mal contre une grande équipe comme les Lakers. Lors des matchs de saison régulière entre L.A. et le Heat, chaque équipe a eu ses moments forts quand Miami a utilisé la zone. On verra comment LeBron et Cie vont répondre à ce challenge défensif lors des Finales.

  • Est-ce qu’on verra J.R. Smith sur les parquets pendant au moins quelques secondes ?

Fallait bien qu’on parle de Gérard. Parce que c’est bien beau de voir LeBron et Iguodala enchaîner les Finales NBA, sauf que notre GOAT à nous est également un habitué. C’est la cinquième pour Mister Smith, il ne faudrait pas l’oublier. Alors oui, aujourd’hui, il ne peut plus porter le King sur ses larges épaules. Trop de kilomètres au compteur, trop d’exploits réalisés dans sa carrière, à un moment donné même Gérard décline. Sur ces Playoffs 2020, il ne totalise que sept apparitions pour 66 minutes, et n’a pas vu le parquet depuis le Game 1 de la Finale de Conférence Ouest. Par contre, à chaque match, il dépense une énergie folle pour encourager ses copains, pour célébrer les paniers ainsi que les stops des Lakers. Une vraie cheerleader. Est-ce qu’il va laisser les pompons pour faire une apparition surprise dans ces Finales NBA ? S’il te plaît Frank, make it happen !

  • Goran Dragic, mode Dragon toujours enclenché ?

Tiens, si on faisait un jeu. À votre avis, qui est le meilleur marqueur du Heat sur ces Playoffs 2020 ? Jimmy Butler ? Nope. Allez, Bam Adebayo ? Non plus. Il s’agit bien de Goran Dragic, le meneur slovène de Miami. Après avoir passé toute la saison régulière dans un rôle de sixième homme, le Dragon a été intégré dans le cinq par Erik Spoelstra et on peut dire qu’il a bien profité de l’occasion pour faire du sale : 20,9 points de moyenne sur la postseason, 4,2 rebonds, 4,7 passes, tout ça à 45,2% au tir dont 36,3% de loin et 81,4% aux lancers francs. C’est proooooooopre. Si le Heat est aujourd’hui en Finale NBA, c’est aussi grâce à lui. Et si Miami veut la remporter, il va devoir continuer sur sa lancée jusqu’au bout, tout ça avec l’aide de ses jeunes copains du backcourt Duncan Robinson et Tyler Herro. En face, avec Danny Green, Kentavious Caldwell-Pope, Rajon Rondo et Alex Caruso, il y a du répondant et ça sera donc une grosse bataille à suivre. D’une manière générale, le duel opposant le collectif floridien – caractérisé par du mouvement, de la circulation de balle et du spacing – à la défense très solide des Lakers (discipline collective, bonnes rotations, intensité) promet vraiment beaucoup.

  • La transition des Lakers ou les 3-points du Heat ?

Le secteur dans lequel les Lakers font habituellement des ravages, c’est en transition. Grâce à leur grosse défense, LeBron et les Angelinos arrivent à se procurer des opportunités en contre-attaque, ce qui est important pour eux car offensivement, ils ont parfois tendance à tomber en panne sur jeu demi-terrain. Les hommes de Frank Vogel vont ainsi faire le max pour mettre la pression sur l’attaque floridienne, afin de provoquer des turnovers mais aussi de limiter la réussite extérieure du Heat, qui représente l’un des points forts de Miami. Faut pas l’oublier, le groupe d’Erik Spoelstra a terminé deuxième au pourcentage à 3-points en saison régulière (37,9%) et huitième au nombre de tirs primés marqués par match (13,3). Si le Heat prend feu de loin, Los Angeles pourrait avoir du mal à suivre, car non seulement ça annulera le jeu en transition mais en plus les Lakers ne sont pas réputés pour leur adresse du parking de l’autre côté du terrain. Par contre, si ça défend vraiment dur, si les bonnes rotations sont faites au bon moment pour empêcher Miami de dégainer dans un fauteuil, ces tentatives à 3-points floridiennes peuvent se transformer en shoots ratés. Et qui dit 3-points ratés dit rebonds longs et opportunités en transition. Ces deux aspects sont donc liés et il faudra surveiller ça de près.

  • Serez-vous devant la télé en pleine nuit, pour chaque match ?

Ohhhhhhhhhhhhhhh oui. Forcément. Le coup d’envoi des Finales NBA 2020, c’est pour cette nuit à 3h du mat’, et on sera tous devant BeIn ou le League Pass pour kiffer bien comme il faut. L’affiche est superbe, les enjeux sont énormes, les storylines sont nombreuses, et le contexte est évidemment unique. Vous l’avez compris, c’est immanquable. Et on espère avoir une série épique en sept matchs, car une fois les Finales terminées, on ne devrait pas revoir de basket NBA avant 2021.

LET’S GET READY TO RUMBLE !!!!!

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