Lakers – Heat, la bataille des bancs : zoom sur les seconds couteaux, parce qu’ils auront aussi un vrai rôle à jouer


On parle beaucoup de LeBron James, de son affrontement face à son ancienne équipe de Miami, ou du duel XXL opposant Anthony Davis à Bam Adebayo, mais cette Finale NBA version bulle pourrait aussi se jouer au niveau des bancs. Alors on jette un œil sur les seconds couteaux de chaque équipe.

# Lakers

Le banc : Kyle Kuzma, Rajon Rondo, Alex Caruso, Markieff Morris, JaVale McGee (ou Dwight Howard), J.R. Smith, Dion Waiters, Quinn Cook, Jared Dudley, Talen Horton-Tucker.

Le banc des Lakers est probablement celui qui fait le plus de bruit dans la bulle, littéralement. Célébrations WTF, applaudissements, encouragements, trashtalking envers l’adversaire, les mecs sont déchaînés, surtout ceux qui ont l’habitude de tourner les serviettes. Mais face à la profonde équipe du Heat, il va surtout falloir jouer, comme lors des confrontations précédentes. Si on reste sur le cinq utilisé en fin de série face aux Nuggets, avec une raquette Dwight Howard – Anthony Davis pour commencer le match, le banc des Lakers se présente de la manière indiquée ci-dessus. On le sait, en Playoffs, les rotations sont souvent réduites et Frank Vogel s’appuie surtout sur les quatre-cinq premiers joueurs cités dans la liste, ce qui fait déjà beaucoup. Pas vraiment de sixième homme attitré dans le lot, mais plusieurs mecs qui peuvent apporter du soutien en sortie de banc. Le jeune Kyle Kuzma fait le boulot, même s’il ne représente pas cette troisième option offensive fiable que les Lakers aimeraient sans doute avoir. Par contre, il a montré de jolis progrès défensifs sur cette postseason et peut dans un bon soir apporter un coup de boost au scoring. Rajon Rondo apporte quant à lui son expérience, son QI basket, et a souvent fait des différences jusqu’ici. On ne l’appelle pas Playoffs Rondo pour rien. Il est en réussite au shoot, il soutient très bien LeBron dans le playmaking, il défend, et fait toutes ces petites choses précieuses pour gagner un match puis une série. Dans un style un peu similaire, on retrouve Alex Caruso. Lui aussi brille par son intelligence, il amène également de la grinta, avec des actions qui font parfois le buzz. Ne vous laissez pas influencer par sa dégaine de comptable, le mec sait jouer au basket. Bons choix, teigne en défense, franchement il est important. Enfin, Markieff Morris offre plusieurs solutions à Frank Vogel, selon les envies du coach de Los Angeles. Grâce à sa polyvalence, il permet aux Lakers de jouer small ball quand ils le souhaitent. Morris peut jouer au poste 4 aux côtés d’un pivot traditionnel ou d’Anthony Davis, voire même poste 5 dans une formation très petite. Face à une équipe du Heat forte collectivement, qui écarte bien le terrain et qui joue avec Jae Crowder en ailier-fort, il n’est pas impossible qu’il soit propulsé titu à un moment donné dans la série. Si c’est le cas, on aura à la fois JaVale McGee et Dwight Howard sur le banc. Le premier est un peu en galère actuellement et ne pèse presque plus dans les raquettes, tandis que le second s’est montré précieux face à Nikola Jokic grâce à son impact physique.

# Heat

Le banc : Tyler Herro, Andre Iguodala, Kelly Olynyk, Derrick Jones Jr., Solomon Hill, Kendrick Nunn, Meyers Leonard, Udonis Haslem.

S’il n’y a pas de sixième homme attitré chez les Lakers, Tyler Herro a pris ce rôle-là sans se poser de questions au Heat. Le gamin, rookie on le rappelle, réalise d’excellents Playoffs, lui qui reste notamment sur une série magnifique contre Boston. Ses 37 pions dans le Game 4 de la série ont fait la diff, et il a aidé le Heat à conclure en sortant un gros quatrième quart-temps dans le sixième match. Une vraie pépite, qui tourne à 16,5 points, 5,5 rebonds et 3,9 passes décisives sur cette postseason. Pour contrebalancer cette jeunesse fougueuse, le Heat possède le très expérimenté Andre Iguodala, qui va jouer sa sixième Finale NBA consécutive à 36 ans. À force, on le connaît bien le Iggy. Polyvalent, gros QI basket, important dans le collectif, précieux en défense et toujours là pour step-up dans les moments importants, n’est-ce pas les Celtics ? Il aura bien entendu un rôle à jouer en défense sur LeBron James, où il apportera un soutien aux titulaires, avec peut-être l’aide aussi de Derrick Jones Jr. ou Solomon Hill, deux role players pouvant offrir de bonnes minutes. Kelly Olynyk est lui dans un autre registre, plus dans le genre ailier-fort fuyant capable de planter du parking. Cependant, il n’est pas unidimensionnel. C’est un joueur plutôt intelligent, et on verra comment il sera utilisé par Erik Spoelstra vu que ses minutes ont baissé après chaque tour de Playoffs. Autre aspect à surveiller, l’utilisation de l’intérieur Meyers Leonard. Titulaire en saison régulière mais devenu cheerleader dans la bulle d’Orlando, le champion de la descente pourrait avoir des minutes vu la gueule de la raquette californienne, où il y a quand même du monde et de la taille. Cela vaut d’ailleurs aussi pour Olynyk. En parlant de Leonard, le jeunot Kendrick Nunn a connu une trajectoire similaire à ce dernier mais on ne sait jamais, Spo peut le relancer car on parle d’un top 5 rookie cette saison. Enfin, impossible d’oublier Monsieur Udonis Haslem, même s’il ne joue jamais. Le daron de l’équipe, celui que tout le monde respecte, celui qui respire la Heat Culture. Il sera là pour transmettre son expérience comme toujours, et on peut compter sur lui pour mettre les points sur les i si jamais l’équipe de Miami n’est pas bien réveillée.

Du coup, avantage qui ?

La bataille des bancs s’annonce assez équilibrée. Le profil des deux second units est différent mais chacune a les capacités pour aider les titulaires. On aime bien l’intelligence et l’intensité qu’amènent des mecs comme Rondo et Caruso à Los Angeles, ainsi que la contribution globale de Kyle Kuzma, même s’il n’affole pas les compteurs. Au Heat, Erik Spoelstra a plusieurs outils à sa disposition, qui peuvent remplir différentes missions. C’est assez profond et polyvalent, même si le coach de Miami a bien réduit sa rotation en deuxième partie de série face à Boston. Tyler Herro peut exploser au scoring et faire jouer les autres, Iguodala va faire du Iguodala, y’a du monde pour défendre et certains gars qui sont sortis de la rotation en Playoffs peuvent contribuer si Spo fait appel à eux. Alors au final, sur le papier, on a envie de donner un petit avantage au Heat avant le début de cette ultime série entre Los Angeles et Miami. Pas le genre d’avantage qui devrait tout faire basculer, mais qui pourrait aider la franchise de Pat Riley à rivaliser férocement avec les Lakers de LeBron James, Anthony Davis & Cie.

Voili voilou pour cette bataille des remplaçants. Pas l’aspect le plus hype de ces Finales NBA 2020, mais un aspect qui compte. Vous penserez à cet article quand Gérard marquera 25 points dont 12 dans les cinq dernières minutes du Game 7.

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