REPORTAGE – Depuis début septembre, des élèves horlogers travaillent pour modéliser le mécanisme disparu pendant l’incendie.
Avec leurs blouses blanches, ils ressemblent à un groupe de médecins au chevet d’un malade. Carnet dans une main, deux prennent des notes. Les trois autres ajustent leur pied à coulisse digital et prennent des mesures. Largeur, épaisseur, longueur, ils communiquent en millimètres. Leur langue? La précision. Le malade? L’horloge de l’église de la Sainte-Trinité dans le 9e arrondissement parisien, logée dans un petit local derrière des vitraux en haut d’un escalier. Les soignants? Cinq élèves de l’école d’horlogerie au lycée Diderot à Paris. En deuxième année de licence, nommée le DNMade, ils participent, depuis début septembre, à un projet collectif qui les motive fortement.
«Pour eux, c’est compliqué, car c’est une horloge immense et ils ne sont pas habitués à cela», commente Michel Boulanger, artisan horloger à Chartres et enseignant dans la capitale. Il faut dire que l’objectif final met la barre très haut. Car s’ils se penchent sur cette horloge, c’est parce que son mécanisme n’est autre
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