Denis Tillinac, caractériel assumé


PORTRAIT – À 70 ans, auteur de plus d’une cinquantaine de livres, le chroniqueur bougon et «réac» revendiqué revient sur ses premières années.

Denis Tillinac vient de publier «Caractériel» chez Albin Michel.
Denis Tillinac vient de publier «Caractériel» chez Albin Michel. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

Il bougonne toujours. Fume. Tousse. Boit. Râle. Boude. Fulmine. Ronchonne. Voix éraillée, dos légèrement voûté. Mousquetaire grognon. Hussard fatigué, un peu débraillé, qui parle fort. Avec des mouvements de bras, comme s’il était engoncé dans ses habits. Il est tout en contradictions. Tendre et bourru. Agaçant et attachant. Intello et populo. Subtil et lourdaud à la fois. Soutien de Chirac puis de Sarkozy, admirateur de la France éternelle et profonde, auteur d’un Dictionnaire amoureux du catholicisme et soutien, un temps, de NKM, égérie d’une droite bobo et moderne.

Tillinac fonctionne au pif, aux tripes, à l’affect. Il hume l’air du temps. Et cela le met souvent en colère. En colère contre la terre entière

Qu’importe la cohérence, Tillinac fonctionne au pif, aux tripes, à l’affect. Il hume l’air du temps. Et cela le met souvent en colère. En colère contre la terre entière. Le monde d’aujourd’hui sans rêves de grandeur qui font frémir les narines et bomber le torse. Sans héros ni panache de la trempe des d’Artagnan ou Chateaubriand. Sans légende qui emporte, entraîne, qui parle à l’âme, aux tréfonds de l’être. Alors, il se tourne

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