RÉCIT – Présentée en 2018, la refonte complète du bâtiment a été abandonnée. Face à la dérive des coûts et au retard, le contrat du cabinet d’architectes a été résilié. En lieu et place, une restauration tout aussi coûteuse. Le revirement est spectaculaire.
L’architecture est morte, vive la restauration? Après des mois de valse-hésitation, le ministère de la Culture a fini par mettre un terme au chantier du Grand Palais, tel qu’il avait été présenté en 2018. «J’ai trouvé un dossier épais comme un bottin, sur ma table, le jour de mon arrivée, se rappelle Roselyne Bachelot. Je me suis rendue sur place mi-juillet, et j’ai compris que si le Grand Palais voulait être prêt pour la tenue des Jeux olympiques de 2024, et si on ne voulait pas finir avec un immense dérapage financier, il fallait repartir d’un autre pied.»
Prenant son courage à deux mains, la ministre a donc sifflé la fin de la partie et chargé Chris Dercon, président de la RMN-Grand Palais, d’annoncer au cabinet d’architecte LAN l’enterrement de son projet de réhabilitation, ainsi que la résiliation de son contrat. On a beau chercher, on ne se souvient pas d’un grand projet culturel ayant été allé aussi loin dans le rêve, et pour lequel le ministère se soit déjugé.
Nous changeons de projet, mais à terme le bâtiment sera non seulement restauré mais entièrement reconfiguré
Roselyne Bachelot, ministre de la Culture
Des négociations sont
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