ENQUÊTE – Le petit monde du cinéma doit élire mardi les nouveaux présidents et administrateurs de cette institution réformée dans la douleur et l’urgence. Tirs à balles réelles et coups bas font déjà rage.
Sur Twitter, la courte vidéo fait fureur. Un palmipède escalade une dizaine de crocodiles allongés sur une plage. Les mâchoires claquent, les queues écaillées balayent le sol avec violence. Le volatile réussit in extremis à s’enfuir. «La réforme des César [allégorie]», écrit un plaisantin. Après des mois de guerre entre les anciens et les frondeurs, sur fond de combat pour la parité et la diversité, la vénérable institution doit élire mardi ses nouveaux présidents et ses 40 administrateurs. Mais dans la dernière ligne droite, ces derniers mois de petites manœuvres montrent que la transparence tant réclamée est loin d’être acquise.
Dans les coulisses, la chasse est ouverte. À 72 heures de l’élection, la contre-révolution a été muselée. Marina Foïs, Guillaume Gallienne et les 164 autres membres élus par le petit monde du cinéma pour les représenter au sein de l’institution ne pourront pas clamer haut et fort leur colère. Après la publication d’une lettre ouverte dans laquelle 73% d’entre
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