dans les pas de Nijinski, il y avait sa sœur, Nijinska


Véritable archéologue, la chorégraphe Dominique Brun est allée aux sources des pas de Nijinski. Elle a retrouvé deux pièces signées dans les années 1920 par sa sœur, remontées à la Philharmonie.

Les Noces, chorégraphie de Nijinska sur la musique de Stravinsky, en répétition le 11 septembre à Chaillot, dans la version proposée par Dominique Brun.
Les Noces, chorégraphie de Nijinska sur la musique de Stravinsky, en répétition le 11 septembre à Chaillot, dans la version proposée par Dominique Brun. © Laurent Paillier

Dominique Brun est un drôle de petit bout de femme. Elle crée des pièces de danse, mais son métier de chorégraphe et notatrice ne lui suffit pas. Les grands chefs-d’œuvre la fascinent: ceux qui ont défrayé la chronique de la danse contemporaine de leur époque. Patiemment, elle joue les archéologues, retournant aux sources de ce qu’ils ont été, de leurs pas. Puis elle les remonte, mais pas strictement à l’identique. Les danseurs du début du XXe siècle n’avaient pas le même corps ou la même virtuosité que ceux d’aujourd’hui, et le public, pas le même regard. Elle veut rendre la surprise qu’ils ont produite.

D’emblée, Dominique Brun est allée au plus fascinant: Nijinski. Elle a remonté les postures dites de profil par le Faune lascif et la transe sacrificielle du Sacre du printemps . En même temps, elle travaillait sur Bronislava Nijinska, sœur de Vaslav. Le premier Boléro, c’est elle, en 1928. L’idée de monter la danseuse sur la table, si bien comprise par Maurice Béjart, elle encore. Nijinska

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