REPORTAGE – Pour ses 125 ans, une reconstitution de la première séance publique cinématographique, celle des Frères Lumière, est organisée. Retour sur un lieu qui fait battre le cœur de la ville.
Envoyée spéciale à La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
Sur le front de mer, derrière les grilles en fer forgé de l’Éden, le plus vieux cinéma du monde encore en activité, c’est l’agitation des grands jours. «Les essayages des hauts-de-forme et des robes Belle Époque vont commencer!», s’exclame le maître de cérémonie, Jean-Pierre Dionnet. Une boîte en bois étonnamment légère, cinq kilos à peine, est posée sur un trépied. Pour le Ciotaden Gilles Trarieux-Lumière, 73 ans, arrière-petit-fils d’un des frères Lumière, c’est un grand moment d’émotion. «Ce cinématographe inventé par mes géniaux aïeuls en 1895 est l’un des rares au monde dont la mécanique fonctionne encore parfaitement. Selon sa plaque en cuivre, celui-ci est le numéro 26. J’ai donné le numéro 1 à Thierry Frémaux pour son Institut Lumière, à Lyon.»
Installés en Belgique, à la tête de la plus grande collection privée des débuts du septième art, Jean-Pierre Verscheure et son fils Laurent ont apporté un autre trésor. Les copies argentiques
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