«Même les joueuses qui ne passent pas le cut toucheront une dotation»


Le directeur du Golf du Médoc Resort se félicite que le champ complet de 78 joueuses du Lacoste Ladies Open de France – au lieu de 108 habituellement –  soit rémunéré lors de l’édition 2020.

FIGARO GOLF. – Le Lacoste Ladies Open de France peut se dérouler cette semaine aux dates prévues (17-19 septembre). C’est déjà un gros soulagement ?

VINCENT PARIS. – On est passé en zone rouge depuis le 1er septembre et on a attendu jusqu’à la dernière minute les annonces de la préfète, mardi 14 septembre. On était assez serein tout de même sur la tenue du tournoi parce qu’on est en périphérie de Bordeaux. On a déjà connu beaucoup d’annulations de compétitions amateurs au Golf du Médoc Resort ces derniers mois et c’est bien qu’on ait réussi à organiser ce gros tournoi. Les partenaires ont affiché leur volonté de le maintenir pour aider les joueuses qui devaient avoir une belle saison du renouveau sur le LET, mais le confinement a tout chamboulé. De plus, nous avons la chance d’avoir un hôtel sur place avec beaucoup d’espace. Le Golf du Médoc Resort est tout a fait adaptable aux contraintes sanitaires. On est monté en régime en 2019 après une première édition découverte en 2018 (ndlr : le Lacoste Ladies Open de France s’est joué au Golf de Chantaco de 2012 à 2017) et toutes les équipes sont particulièrement motivées de pouvoir organiser cet événement qui reste un sommet de notre saison.

«Le déconfinement nous permettait effectivement de rouvrir le 11 mai. Et j’ai été averti à 2h du matin dans la nuit du 10 au 11 mai que le petit cours d’eau qui longe le golf était sorti de son lit et que l’eau commençait à rentrer à la réception de l’hôtel…»

Vos équipes ont justement été mises à rude épreuve avec les inondations dont le Golf du Médoc Resort a été victime… le jour du déconfinement !

Le déconfinement nous permettait effectivement de rouvrir le 11 mai. Et j’ai été averti à 2h du matin dans la nuit du 10 au 11 mai que le petit cours d’eau qui longe le golf était sorti de son lit et que l’eau commençait à rentrer à la réception de l’hôtel. L’eau a continué de monter toute la matinée et on a eu jusqu’à 50cm d’eau dans tout le bâtiment. C’était difficile pour le moral de tout le monde parce que pour la réouverture prévue du 11 mai, il a fallu beaucoup travailler en amont sur le parcours, l’hôtel, le restaurant, le club-house… On a évalué les dégâts et on a rapidement décidé de tout faire pour rouvrir le 15 juillet afin de sauver la saison. C’est ce qu’on a réussi à faire. On a très bien travaillé jusqu’au 31 août. Et le passage de la Gironde en zone rouge au 1er septembre a mis un nouveau coup de frein à la fréquentation.

LIRE AUSSI – Le golf du Médoc resort sous l’eau

Quel est le protocole sanitaire pour les joueuses notamment avec la crise du covid-19 ?

Nous faisons déjà faire appliquer à notre personnel le protocole habituel à l’hôtel. Les joueuses sont particulièrement protégées par le LET. Elles sont un peu dans une bulle au cœur du tournoi. Tout le personnel, les joueuses et les encadrants se soumettent également à un contrôle de température quotidien. C’est contraignant pour tout le monde. Mais c’est nécessaire ! Tout est mis en œuvre pour la sécurité et le bien de tous. On a également souhaité loger les joueuses au Golf du Médoc Resort. Nos partenaires principaux que sont Aviva, Lacosteet Bouyguesnous ont aidé à héberger toutes les joueuses qui le souhaitaient pour les récompenser. Ça nous facilite la tâche d’un point de vue sanitaire. Mais à l’origine, c’était un souhait de nos trois partenaires principaux avant même le coronavirus. Quant aux spectateurs, qui seront forcément moins de mille selon les dernières directives de la préfète, le masque sera bien entendu obligatoire. L’année dernière, nous avons eu une dernière partie royale avec Nelly Korda, Joanna Klatten et Céline Boutier. Seule Joanna est là cette année. Mais si on a des Françaises en lice pour le titre, on espère avoir du monde samedi. 

«Nous avons préféré baisser la jauge à 78 joueuses cette année pour des raisons budgétaires, notamment. Mais nous avons mis un point d’honneur à récompenser chaque participantes, puisque même les joueuses qui ne passent pas le cut auront une dotation, ce qui n’est pas habituel sur les tournois.»

Le champ de joueuses a été réduit à 78 participantes pour quelle raison ?

C’est vrai que l’an passé nous avions 108 joueuses au départ, ce qui est un champ normal en septembre, avec des journées plus courtes qu’en début d’été. Nous avons préféré baisser la jauge à 78 joueuses cette année pour des raisons budgétaires, notamment. Mais nous avons mis un point d’honneur à récompenser chaque participantes, puisque même les joueuses qui ne passent pas le cut auront une dotation, ce qui n’est pas habituel sur les tournois. Nous avons vraiment le souhait de faire un tournoi tourné vers les joueuses pour qu’elles profitent du lieu et du parcours au maximum.

Est-il toujours prévu que le Lacoste Ladies Open de France retourne à Chantaco en 2022 ?

Tout à fait ! Nous avons un contrat de quatre ans avec ASO jusqu’en 2021. Nous avons encore la chance d’avoir le tournoi l’année prochaine. Nous verrons par la suite. Mais le parcours de Chantaco a fait de gros travaux pour accueillir à nouveau l’événement en 2022. C’est le berceau de la famille Lacoste. Et il est logique que le Lacoste Ladies Open de France retourne à Chantaco en 2022. Nous serons là, si besoin. On a la chance d’avoir l’unique parcours dessiné par Bill Coore en France avec le parcours des Châteaux. C’est un vrai parcours de championnat et les joueuses adorent jouer ici. Le parcours est en parfait état cette année et il y a tout ce qu’il faut pour une belle édition.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*