«Sur le procès de Charlie Hebdo, dessiner des gens masqués est très difficile»


INTERVIEW – Le dessinateur de Bouncer et Bouche du diable couvre pendant deux mois le procès de la tuerie de janvier 2015 et sort une nouvelle BD New York Cannibals avec son complice Jerome Charyn.

Le dessinateur François Boucq s'est installé pour deux mois à Paris pour couvrir, en tant que dessinateur de prétoire, le procès Charlie Hebdo.
Le dessinateur François Boucq s’est installé pour deux mois à Paris pour couvrir, en tant que dessinateur de prétoire, le procès Charlie Hebdo. JOEL SAGET / AFP et François Boucq / Charlie Hebdo.

En cette rentrée singulière, le dessinateur François Boucq est sur tous les fronts. Non seulement, il publie un nouvel album avec le romancier américain Jerome Charyn New York Cannibals, mais il s’est installé pour deux mois à Paris pour couvrir, en tant que dessinateur de prétoire, le procès Charlie Hebdo. Il répond à nos questions.

LE FIGARO. – Quelle rentrée vous avez ! Ne vous sentez-vous pas débordé par toutes ces activités?

François BOUCQ. – J’avoue que je n’arrête pas. Il y a quelques jours, j’ai commencé à couvrir le procès Charlie Hebdo, et je passe mon temps m’adapter à cette grosse difficulté qui consiste à dessiner les gens portant des masques même quand ils sont appelés à la barre. Début septembre, je suis allé découvrir le tribunal avec la veuve de Cabu, Véronique Cabu. Je l’ai vu réagir vivement à cette décision. Il s’agit tout de même d’un procès de dessinateurs tués! Un type à la barre qui garde son masque peut fausser l’interprétation de son témoignage… Il faut redoubler

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