REPORTAGE – Derrière les murs fortifiés du palais Chiaramonte se cache l’un des lieux les plus surprenants de Palerme (Sicile): les cellules des prisons de l’Inquisition.
Cet article est extrait du Figaro Hors-Série «Sicile éternelle», qui consacre à l’île italienne un numéro double de 170 pages, magnifiquement illustré, où revivent son histoire, ses charmes et ses beautés.
Non loin de ceux qui ornèrent le somptueux plafond à caissons de bois du palais Chiaramonte, aux étages inférieurs œuvrèrent de tout autres peintres, sur les murs blanchis à la chaux de leurs cellules. De 1600 à 1782, le palais abrita en effet le siège de l’inquisition sicilienne, et ses prisons secrètes, aux murs couverts de graffiti. Cri silencieux du prisonnier qui en appelle à Dieu, se révolte contre ses juges, clame son désespoir ou au contraire son espérance en la justice divine.
Écrits avec de la salive, du sang, de l’urine, des bouts de chaînes, ils nous renseignent sur l’identité de certains prisonniers, leur niveau d’éducation, leur culture religieuse: à côté de signatures, d’inscriptions poétiques («Vous qui entrez, laissez toute espérance»), certaines scènes religieuses (c’est
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