Neutralisé mercredi, Kemba Walker doit step-up ce soir : Cardiac Kemba est demandé à l’accueil pour le Game 7


Game Seven. Deux mots qu’on adore, pour tout ce que ça implique. Un match à élimination directe, de l’intensité, de l’excitation, et surtout des mecs qui sont attendus au tournant. Ce soir, pour la rencontre décisive entre Toronto et Boston, un joueur sera particulièrement surveillé. Son nom ? Kemba Walker. Neutralisé dans la sixième manche, le meneur des Celtics va devoir faire honneur à son surnom de Cardiac Kemba. 

Pour beaucoup, les Celtics sont la meilleure équipe dans la série. Pour beaucoup, cette série devrait déjà être terminée. Mais les Raptors sont toujours là, faisant plus que jamais honneur à leur statut de champion. Miraculés lors du Game 3 avec le buzzer beater d’OG Anunoby, les Dinos ont réussi à trouver les ressources pour arracher le sixième match en double prolongation, match dans lequel un certain Kemba Walker n’a pas réussi à peser. 52 minutes de jeu pour seulement 5 points au total, 4 rebonds, 7 passes décisives et 3 pertes de balle, le tout à 2/11 au tir (dont un pauvre 1/6 de loin) et aucun lancer franc tenté. Pas vraiment le genre de ligne de stats qu’on attend de la part d’un joueur de son calibre, même s’il a clairement été ciblé par la défense de Toronto. Pendant la première période, le coach Nick Nurse a mis en place une défense box-and-one sur Walker, c’est-à-dire avec un défenseur collé aux basques de Kemba pendant que les quatre autres évoluent en zone. Résultat, Kemba n’a tenté que trois shoots sur les deux premiers quart-temps, et il n’a jamais su se mettre en route par la suite.

« La deuxième mi-temps, je n’ai tout simplement pas réussi à trouver mon rythme. J’ai eu quelques bons shoots, mais c’était insuffisant. Je n’ai pas fait assez pour aider mes coéquipiers. C’était juste une mauvaise soirée offensivement. Une terrible soirée. »

– Kemba Walker, après le Game 6

Preuve que ce n’était vraiment pas son soir, Kemba n’a pas obtenu de coup de sifflet lors de son drive vers le panier dans les dernières secondes du quatrième quart-temps, alors que la faute d’OG Anunoby est assez nette lorsqu’on se refait l’action au ralenti. Bref, un match à oublier pour Walker, alors qu’il réalise pourtant de beaux Playoffs.

Et ces Playoffs, Kemba n’a pas l’intention de les quitter. Avant d’arriver à Boston, il n’avait jamais gagné la moindre série. Avec les Bobcats/Hornets, il n’a participé qu’à deux reprises à la postseason, en 2014 et 2016, avec à chaque fois une sortie au premier tour. Pour un joueur de son talent, multiple All-Star, y’a de quoi être frustré. En signant chez les Celtics, il a clairement fait le choix de la gagne, et sa saison le prouve. Exemplaire dans son rôle de leader, il s’est très bien fondu dans le système de Brad Stevens et n’a pas hésité à se mettre en retrait pour laisser les jeunes stars Jayson Tatum et Jaylen Brown s’exprimer pleinement. Après la saison compliquée de l’an passé à Beantown, Walker a vraiment aidé les Verts à retrouver ce collectif qui les caractérise. Et malgré quelques petits bobos au genou, il a récupéré toutes ses jambes dans la bulle de Mickey, pour jouer un basket remarquable de justesse en Playoffs. Mais aujourd’hui, vendredi 11 septembre 2020, on le met on the spot car il doit absolument step-up après être passé à côté de son match mercredi.

C’est un Game 7 face aux champions en titre, il n’y a pas de lendemain en cas de défaite. Une élimination contre les Raptors sonnerait comme une grosse déception étant donné que Boston a globalement dominé la série jusque-là, et il est clair que Kemba sera pointé du doigt s’il galère une nouvelle fois à poser son empreinte sur la rencontre. Interdiction donc de sortir une perf similaire à celle du Game 7 de 2016 face au Heat, où Walker avait terminé avec seulement 9 points à 3/16 dans une raclée 106-73. Dans le match le plus important de sa carrière, on attend le mode Cardiac Kemba, et non celui qui met des carottes en TTFL. Vous savez, le Kemba qui peut faire la différence dans les moments chauds, celui qui lâche des step-backs au buzzer depuis ses années universitaires à UConn. Pour se débarrasser définitivement de ces Dinos très accrocheurs, les Celtics auront besoin de sa contribution. Ça ne veut pas forcément dire planter 35 pions, mais ça veut dire être agressif, créer pour soi-même et pour les autres, trouver son rythme malgré les stratégies défensives de Toronto. Il y a une place en Finale de Conférence Est au bout des 48 prochaines minutes, faudra pas se louper.

Kemba Walker aura forcément l’esprit revanchard pour le match décisif de ce soir, à lui de répondre de la meilleure des manières pour faire oublier sa prestation du Game 6 et ainsi permettre à ses Celtics de se rapprocher des Finales NBA. C’est le genre de challenge qu’il affectionne, y’a plus qu’à comme dirait l’autre. 

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