Un crime sans importance d’Irène Frain: tombeau pour la sœur


La romancière livre son récit le plus personnel et le plus poignant sur un crime – hélas – «ordinaire».

Irène Frain.
Irène Frain. Antoine Le Grand/Editions du Seuil

«J’ai entrepris d’écrire ce livre quatorze mois après le meurtre, quand le silence m’est devenu insupportable.» Depuis Le Nabab, Irène Frain en a écrit, des histoires. Et certaines la touchaient de près, mais jamais un récit ne l’a touchée d’aussi près: Un crime sans importance narre le meurtre de sa sœur. Les faits? Dans une banlieue tranquille, ou presque, à 25 kilomètres de Paris, Denise, une vieille dame, est violemment attaquée chez elle en plein jour par un individu – sa maison est nichée dans une impasse. Elle meurt après sept semaines dans le coma. Sa sœur cadette, Irène Frain, n’apprend le crime que tardivement. Elle est abasourdie. Le journaliste local l’informe que «c’était pas beau à voir», qu’«elle a été massacrée»

C’est atroce, mais ce qui va suivre dépasse l’entendement. Irène Frain tente d’en savoir plus: elle pose des questions simples, mais elle va être confrontée à un mur de silence. Ici, on est dans la vraie vie, pas dans une série télé ou dans un fait divers médiatique:

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