Mémoire de soie d’Adrien Borne, le secret de la mère


CRITIQUE – Ce récit sur l’oubli est surtout un texte sur la transmission et le souvenir.

Témoignant d’une maîtrise remarquable de la langue française, le premier roman d’Adrien Borne est un récit intime où jamais ne perce le fracas des armes.
Témoignant d’une maîtrise remarquable de la langue française, le premier roman d’Adrien Borne est un récit intime où jamais ne perce le fracas des armes. Francois Bouchon / Le Figaro/François Bouchon / Le Figaro

Le 9 juin 1936. Émile a 20 ans. Il a un sac à ses pieds, là où doit s’arrêter le car pour Montélimar. Dans quelques minutes, le chauffeur va se garer, il va monter dedans et embarquer pour deux années de service militaire. «Il ne manque pas d’avoir un vertige à imaginer ce qui l’attend, ce qui fait l’épaisseur entre la peur et l’excitation.» Mais avant de prendre place, Suzanne, sa mère vient vers lui, se penche et glisse le livret de famille dans son baluchon. Émile paraît rassuré par ce geste maternel. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que Suzanne vient de lui confier une bombe. Un secret qui va exploser dans quelques pages.

Au lieu de mener la guerre sur le front, il a choisi de la faire dans la maison, dans les cœurs

Adrien Borne aurait pu tomber dans l’écueil des sempiternels sujets de famille. Il aurait pu s’enfoncer dans la glaise et la boue de 14-18. Mais au lieu de mener la guerre sur le front, il a choisi de la faire dans la maison, dans les cœurs.

Son premier roman, Mémoire de soie, est un récit intime où jamais ne perce le fracas des armes. Tout se passe dans le silence

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