Piaf, Della Casa et Holiday dans un trio posthume bluffant


Grâce à l’intelligence artificielle, l’Ircam fait dialoguer en concert ces trois voix de légende.

Édith Piaf, Lisa Della Casa et Billie Holiday.
Édith Piaf, Lisa Della Casa et Billie Holiday. Everett/Bridgeman images/united archives/Leemage

Au fond de leur minuscule bureau vitré, sur la passerelle du bâtiment dessiné par Renzo Piano, un tableau blanc annonce la couleur. Parcouru de sigles mathématiques, acronymes informatiques et signes musicaux. Pas de doute, nous sommes au cœur de l’Ircam, Institut de recherche et coordination acoustique/musique fondé par Boulez en 1977. C’est là que, depuis 2000, les têtes pensantes du labo Représentations musicales dirigé par Gérard Assayag, tutoient la «machine» pour lui apprendre à interagir avec le musicien.

En ces murs ont défilé les grands improvisateurs. De Bernard Lubat à Steve Lehman, en passant par Raphaël Imbert ou Hervé Sellin. Tous se sont mesurés à OMax, SoMax ou DYCI2… Des logiciels ultraperformants mis au point par l’institut. Hervé Sellin les a rebaptisés «machine infernale». «Au début, il ne voulait pas entendre parler d’impro avec l’intelligence artificielle. Maintenant, quand il est en studio, on ne peut pas l’arrêter. Il s’est laissé surprendre», confie le chercheur-compositeur

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