«Enthoven, de père en fils»


CHRONIQUE – Peut-on aimer les deux romans de la famille Enthoven? La réponse est oui.

Par Frédéric Beigbeder

«Il paraît qu’ils (Jean-Paul et Raphaël Enthoven) sont fâchés ; ­notre ­devoir est donc de les réconcilier», estime Frédéric Beigbeder.
«Il paraît qu’ils (Jean-Paul et Raphaël Enthoven) sont fâchés ; ­notre ­devoir est donc de les réconcilier», estime Frédéric Beigbeder. François BOUCHON

Les dynasties d’écrivains ne sont pas si fréquentes en littérature française. Après les Dumas père et fils, puis les Jardin père et fils, voici la famille Enthoven. Jean-Paul, le père, publie un roman libertin et léger, une sorte de remake d’Eyes Wide Shut dans un décor de jet-society italienne. Raphaël, le fiston, pond une autofiction d’enfance à situer quelque part entre Les Mots de Sartre et Orléans de Moix. Force est de constater que ces deux romans procurent davantage de plaisir que la majorité des navets de cette rentrée.

Le candaulisme capriote narré avec une innocence lamartinienne dans Ce qui plaisait à Blanche de Jean-Paul Enthoven me séduit davantage que Le Temps gagné de Raphaël du même nom, mais je dois reconnaître que cette confession intime révèle un authentique talent d’écrivain chez un quadragénaire jusqu’ici spécialisé dans la philosophie radiophonique.

Il paraît qu’ils sont fâchés ; notre devoir est donc de les réconcilier. N’étant pas journaliste à Que Choisir?, il ne

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