Dépression, virus, racisme… la longue confession de Demi Lovato


Demi Lovato a décidé de vider son sac. Aux prises avec la drogue depuis quelques années, la chanteuse de 28 ans semble avoir chassé ses démons après avoir frôlé la mort en 2018 suite à overdose. Dans une lettre ouverte publiée sur Vogue , elle s’est exprimée sur l’actualité et les changements qu’elle souhaite voir dans les prochaines années.

«Alors que je m’assois pour écrire cette lettre, nous en sommes au sixième mois de la crise sanitaire mondiale. Lorsque nous nous sommes enfermés pour la première fois, je venais de me produire au Super Bowl et aux Grammys. (…) Je me sentais en sécurité dans ma carrière. Lorsque tout s’est arrêté, je me suis sentie à la dérive, comme beaucoup d’autres qui lisent ces lignes, j’en suis sûre», débute-t-elle. Demi Lovato explique que la pandémie a ravivé en elle l’anxiété qui l’a toujours caractérisée. Au point de se poser tout un tas de questions concernant la mort, le travail ou encore l’avenir.

« Je me sentais en sécurité dans ma carrière. Lorsque tout s’est arrêté, je me suis senti à la dérive »

La chanteuse n’hésite pas à aborder un sujet sensible comme sa relation aux «maladies mentales» et à «la dépression». «L’un des aspects positifs de la pandémie est qu’elle a mis en lumière la santé mentale comme jamais auparavant. Pendant de nombreuses années, la maladie mentale a été considérée comme une honte. Cela vient de l’ignorance. Les gens ne comprenaient tout simplement pas ce que c’était, les gens avaient peur de mots tels qu’anxiété et dépression», explique-t-elle, se réjouissant que les choses soient en train d’évoluer dans le bon sens.

« J’ai grandi en écoutant Aretha Franklin, Whitney Houston et d’autres chanteuses, mais ce sont ces deux femmes noires en particulier qui ont fait de moi la chanteuse que je suis »

Outre le coronavirus et l’acceptation des troubles mentaux, Demi Lovato a tenu à parler d’une autre cause qui lui tient à cœur : Black Lives Matter. «Je suis dans la catégorie « à risque » pour le Covid-19 en raison de mon asthme et d’autres problèmes de santé, je n’ai donc pas pu assister aux manifestations. Mais il y a des choses que j’ai pu faire depuis chez moi via les réseaux», raconte-t-elle en précisant que les photos glamours ont cédé la place à d’autres publications revendicatrices au moment de la mort d’Ahmaud Arbery en février.

«Dans ce cas particulier, ce qui m’a motivée, c’est de savoir qu’une grande partie de moi-même vient de la culture noire. J’ai grandi en écoutant Aretha Franklin, Whitney Houston et d’autres chanteuses, mais ce sont ces deux femmes noires en particulier qui ont fait de moi la chanteuse que je suis», précise-t-elle. Gênée par toutes ces questions «raciales», Demi Lovato dit avoir pensé à appeler toutes les personnes de couleur de son entourage.

« Je détestais partager la même couleur de peau que les personnes accusées d’avoir commis des crimes odieux contre Ahmaud Arbery, Breonna Taylor, George Floyd et beaucoup, beaucoup d’autres vies noires »

«J’avais aussi envie d’appeler toutes les personnes de couleur que je connaissais et de m’excuser, ce qui n’est pas non plus la bonne chose à faire», raconte Demi Lovato. «Comme beaucoup de gens, je ne savais pas quoi faire. Tout ce que je savais, c’est que je détestais partager la même couleur de peau que les personnes accusées d’avoir commis des crimes odieux contre Ahmaud Arbery, Breonna Taylor, George Floyd et beaucoup, beaucoup d’autres vies noires», déplore-t-elle. En revanche, elle se dit satisfaite que le monde ouvre enfin les yeux sur ces questions ainsi que pour le mouvement #MeToo.

En conclusion, elle annonce vouloir aller de l’avant et laisser le monde dans un meilleur état qu’elle ne l’a trouvé. «Il y a beaucoup de choses à faire avant cela, mais je crois qu’ensemble, nous pouvons y arriver. Il faut juste avoir un peu d’espoir».

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