À Caen, une exposition consacrée au travail et aux soulèvements populaires


Deux thèmes qui, à l’époque, transcendent genres, styles et écoles. Au Musée des beaux-arts jusqu’au 22 novembre.

«Grève à Saint-Ouen», une huile sur toile de Paul-Louis Delance (1908).
«Grève à Saint-Ouen», une huile sur toile de Paul-Louis Delance (1908). © Musée d’Orsay, RMN-Grand Palais.

Face à la bourgeoise de la IIIe République le peuple s’avance. Vive la sociale s’exclament les foules dans les quelque 150 œuvres réunies au Musée des beaux-arts de Caen. Ici, dans cette exposition phare du festival Normandie Impressionniste 2020, les artistes ne sont pas vraiment les doux flâneurs des bords de Seine ou des champs de coquelicots qu’on a l’habitude de croiser. Ici un Sisley? Là un Pissarro? Certes ce sont bien eux, mais dans des palettes qui s’auréolent de sueur et se saturent de charbon.

Des toiles paisibles, on ne trouve guère. Celles impressionistes ne forment même pas un ensemble distinct des autres au réalisme plus académique. Et ces huiles célèbres ne sont pas mieux mises en valeur que ce qui les environne. À savoir des affiches, gravures, cartes postales, sculptures, films (deuxième des trois versions de La Sortie des usines Lumière à Lyon tourné en 1895 par les frères Lumière), tracts et journaux (L’Assiette au beurre illustrée par les très performatifs Grandjouan,

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