Les Nuggets s’imposent après un match de six heures face au Jazz : Nikola Jokic injouable, la table de marque avec 3 grammes dans le sang


Ce n’était que le deuxième match du programme et, oh boy, on était déjà à bout de souffle en début de soirée. Après une semaine et demi de prolongations, Denver a finalement triomphé du Jazz, 134-132. Et dieu sait que ça n’a pas été simple. Entre les arbitres qui n’ont pas décuvé de la veille et les shoots à répétitions dans le clutch de Donovan Mitchell, que ce fut dur pour les Nuggets.

On ne sait même pas par où commencer. Les arbitres ? Donovan « brouette » Mitchell ? Nikola Jokic ? Jamal Murray ? Trop d’éléments marquants dans ce match. Mais honneur aux bons vivants, commençons par le Joker. Après une première période en demi-teinte où Rudy Gobert s’est montré très efficace contre lui, le Frigidaire est monté en puissance, et qu’est ce qu’il est fort quand il veut. 35 points au total, avec 11 rebonds, 7 passes et 3 interceptions à 11/21 au tir, on a rarement vu une armoire aussi élégante. Si on ferme les yeux sur son marché/3 secondes non sifflé dans la raquette des Jazzmen, c’est une masterclass que nous a offert Jokic hier soir, bien accompagné cette fois-ci d’un revenant : son pote Jamal Murray. JM était de retour de blessure ce soir et, comme son copain Serbe, il lui aura fallu une mi-temps pour s’y mettre réellement. Mais quand il s’y met… attention les yeux. 23 points à 10/25, y’a eu du déchet mais aussi du gros shoot qui compte et un bon match au global pour le Canadien. Steps-back à 3-points, fadeways, pénétrations, le jeu parfait pour suppléer le Joker et permettre de varier l’attaque de Denver. Attention, le plafond posé sur les Nuggets pourrait bien devenir très friable.

Et en parlant de plafonds friables, il y a un qui a repris quelques travaux de destruction de plafonds ce soir. Il était dans l’équipe d’en face, il n’a pas gagné mais n’a pas démérité non plus. Donovan Mitchell a fait trois quart-temps et demi très moyens (pour ne pas dire bien crados) avant de se réveiller comme un chef. « Y’a un match à gagner ? Ok très bien j’arrive ». Spida a sorti la brouette au moment où le Jazz perdait pied dans le quatrième quart, à l’image de Rudy Gobert effacé sur la fin (22 points et 13 rebonds à 9/16 au final) pour arracher les prolongations. Un gros shoot du parking pour revenir à -1, et le lay-up pour égaliser à une seconde du (premier) buzzer, clutch. Mais ce n’est pas tout. Dans la première prolongation, Si Jokic n’avait pas sauvé les siens à 0,3 secondes de la fin, le game-winner aurait été pour Donovan après un gros pull up jumper à mi-distance sur la tête de PJ Dozier. Tiens, c’est le retour de Mr Brouette. Et malgré un énorme 3-points (encore) en fin de deuxième overtime, cette fois ci, il ne marquera pas le shoot du milieu de terrain pour la gagne et on ne va pas l’accabler pour ça. Au final, ça fait quand même 35 points, 6 rebonds et 8 passes mais avec des pourcentages… vraiment limite : 36,3% au tir et 31,2% de la buvette. Ah oui, pour finir enfin, parlons quand même du trio arbitral en mode sieste et de la table de marque qui a oublié deux fois… de déclencher l’horloge dans les trois dernière secondes, mais on ne tire pas sur l’ambulance. Parce qu’arbitrer un match de basket avec trois grammes dans le sang c’est pas facile.

On a donc assisté à l’un des plus gros matchs de cette reprise dans la bulle. Certes, il y a eu du déchet et des erreurs d’arbitrage, mais surtout, on a eu beaucoup d’intensité et des gros shoots bien clutch comme on les aime, le tout dans une atmosphère qui transpire les Playoffs, alors on en re-de-mande.

stats Nuggets Jazz 9 août 2020

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