Les notes de Nets – Magic : Evan Fournier prend le dessus sur Timothé Luwawu-Cabarrot à l’extérieur… enfin vous avez compris


Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.

Nets VS Magic, une confrontation directe et à distance pour la septième place à l’Est (parce que de toute façon, les deux franchises ne peuvent espérer mieux) et un match où le premier qui défend a perdu. Si le Magic arrivait avec Markelle Fultz et Jonathan Isaac diminués, l’équipe des Nets était quant à elle carrément décimée, privée de Kevin Durant, Kyrie Irving, DeAndre Jordan, Spencer Dinwiddie, Taurean Prince, Vince Carter, Jason Kidd et Julius Erving. Brooklyn a fait illusion grâce à Jarrett Allen et surtout Caris LeVert. Mais il ne suffit pas de ressembler à Cetelem pour faire du Cetelem : les Nets vont s’effondrer et de ne plus répondre à rien, comme ces fameuses réunions par Skype. Evan Fournier a pris le dessus sur Timothé Luwawu-Cabarrot et a sorti le lance-flammes (et l’a trop approché de ses cheveux). Dans son sillage, le Magic a d’abord géré son avance. Mais la manette n’avait plus de batterie à 7 minutes de la fin, quand les remplaçants des remplaçants sont rentrés. Le Magic s’est fait peur, mais a bien chouré la septième place à son adversaire du soir. Ah, on nous souffle à l’oreillette qu’il est l’heure de noter tout les joueurs de ce match où les deux meilleurs sur le parquet étaient des Français. C’est parti, et cocorico bien sûr.

Brooklyn Nets

Jarrett Allen (7) : même s’il est parfait dans ce dispositif des Nets, notamment dans son duo avec Caris LeVert, Jarrett Allen donne constamment l’impression de s’être trompé d’époque. Un combo afro-bandeau et un style de jeu jamais à plus de 3 mètres du panier dignes des 80’s mais une importance fondamentale sous les panneaux. Ne manquent que les Converse et le ghetto-blaster, et vous revenez à l’époque des Beastie Boys.

Lance Thomas (3) : un 3+1 en début de match, puis une disparition aussi lente que certaine au fil du match. Lance Thomas voulait se rappeler au bon souvenir de ces réunions en visioconférence ennuyantes en claquettes-chaussettes pendant le confinement.

Joe Harris (5) : si son combo blase + dégaine s’apparente plutôt à un chanteur de country du Tennessee, il s’avère que Joe Harris fait beaucoup de bien en tant que basketteur à Brooklyn. Des tirs de loin et une belle activité de chaque côté du terrain. Par contre, sauter sur une feinte de tir à 3-points de Fultz, c’est de la prison ferme normalement.

Caris LeVert (6,5) : vous voyez cette image circulant sur internet d’une Bugatti Veyron flambant neuve qui trône (pas si) fièrement (que ça) devant une maison presque délabrée et en mauvais état ? Bah cette image est une parfaite représentation allégorique de ce qu’est Caris LeVert chez ces Nets certes diminués, mais qui n’ont pas vraiment fait illusion très longtemps.

Chris Chiozza (2) : ne jouait pas quand tout le monde était en bonne santé, est appelé juste pour faire le nombre et n’arrive pas à peser sur le game en envoyant des sous-marins à distance, puis va se faire lourder comme un malpropre quand son équipe n’aura plus besoin de lui. Oui, Chris Chiozza est un plan cul.

Tyler Johnson (4) : il ressemble fortement à Maxisnicee, le célèbre imitateur de joueurs NBA. Afin de lui rendre le meilleur hommage possible, Tyler Johnson a parfaitement réussi à faire son imitation du joueur limité et peut-être un peu surfait. Et si Tyler Johnson était au basket ce que JP Fanguin est à la finance ?

Garrett Temple (3) : peu de réussite pour lui ce soir, et pas l’impact escompté par son équipe. Le gardien du Temple a voulu organiser une journée portes ouvertes dans la défense de sa team.

Rodions Kurucs (4) : ses feintes de shoot donnent toujours l’impression que la TV est en vitesse x0,5. Entré pour choper du rebond et découper du Floridien sous les panneaux. 5 fautes en 16 minutes. Un ratio level Khabib Nurmagomedov.

Timothé Luwawu-Cabarrot (7,5) : un bel apport en attaque et l’un des moins blâmables du côté de Brooklyn. Il a absolument tout tenté et a sonné la révolte. Timothé Luwawu K-Maro a bien fait son boulot. Chante avec moi je veux une femme like you.

Donta Hall (3) : il a flex après un panier avec la faute alors qu’il était 200 points derrière. Donta Hall est probablement le mec qui fait un trou dans ses masques « pour pouvoir mieux respirer » tiens.

Justin Anderson (5) : à deux doigts de s’envoyer des droites de bœuf de race charolaise avec James Ennis en fin de match sur une action anodine. Il a tout de même fait partie du run de son équipe, sans succès.

Dzanan Musa (6) : un jour, Dieu a demandé à Dzanan de muser, et Dzanan Musa.

Jeremiah Martin (5) : 8 tirs pris en 9 minutes, le mec s’est cru en mode My Career sur NBA 2K.

Orlando Magic

D.J. Augustin (5,5) : un match sérieux de la part du DJ préféré de ton DJ préféré. Quelques shoots bien sentis au début du match qui ont maintenu Orlando dedans, puis une gestion tranquille. De la propreté pour une prestation pourtant aussi silencieuse qu’un concert de Keen’V.

Evan Fournier (8) : en cette journée de canicule, Evan Fournier n’a eu cure de sortir le lance-flammes et de bombarder l’arceau adverse. Artificier capable de se muer en créateur, Monsieur Champagne a été le véritable fer de lance de l’attaque floridienne. Il pensait se reposer après avoir atomisé les Nets, mais visiblement les joueurs du bout du banc ont vu son tweet où il crie « ON S’FAIT CHIER PUTAIN », et l’ont pris au mot en le forçant à revenir en fin de match pour terminer tout ça.

James Ennis III (5) : capable d’être à la limite de la luxation de la rotule sur une tentative de dribble entre les jambes puis d’enchaîner sur un step-back à 3-points quelques minutes plus tard, James Ennis est un joueur mystique. Précieux à l’aile, il est toutefois nécessaire de surveiller cette apparente schizophrénie.

Aaron Gordon (3,5) : encore un match au hasard pour le vainqueur finaliste des Slam Dunk Contests 2016 et 2020. Décisions aléatoires, peu de réussite aux tirs et un QI basket toujours perfectible. Plein aux as mais vraiment pas repeint jusqu’au plafond… Avant John le pâtissier, Olivier le gérant de gîte et JNR le rappeur, Louis Vignac a décider de pranker John Hammond et le Magic. Un prank qui dure depuis plus de deux années maintenant. Steve Clifford était à deux doigts de découvrir la supercherie après ce retour en zone surréaliste en fin de match.

Nikola Vucevic (7) : on a toujours l’impression de ne pas le voir du match, et à la fin on obtient une ligne de stats en 22-7-5 à 8/12 aux tirs sans forcer. En fait, ce duc de Nikola Vucevic, c’est cette feuille de salade que tu retrouves dans ton Big Mac, ce n’est pas ce qui donne le plus de goût, mais au moins tu as la conscience parfaitement tranquille quand tu l’utilises si bien.

Michael Carter-Williams (3) : un match pas si folichon que ça malgré quelques bons passages, puis des engueulades incessantes avec les arbitres pendant et même après le match alors même que le Magic a gagné. En fait MCW c’est cette fille qui tape des crises pour rien et qui se cache derrière l’excuse « J’ai du caractère » alors qu’elle est juste mal élevée.

Markelle Fultz (5) : pas son meilleur match sous les couleurs du Magic même s’il montre qu’il est important dans la gestion de l’attaque. Fultz sait driver ses gars mais a commis beaucoup d’approximations et même un air-ball à 3 mètres du panier. Après, il faut souligner encore une fois qu’avec son épaule en moins, il ressemble à la peluche que tu offres à ton clébard et qu’il détruit au bout de trois jours.

Terrence Ross (4) : la sélection de shoots de Terrence Ross au cours d’un match de basket, c’est un peu comme cette femme qui s’est faite filmer avec son coffre rempli de courses à la sortie du magasin pendant la pandémie de COVID 19 : il en sait rien, il a pris n’importe quoi.

Khem Birch (6,5) : habitué à faire le sale boulot et ramasser les miettes en match, Khem Birch a régalé dans ce rôle, encore une fois sans en faire plus que nécessaire. Assurément l’éboueur le mieux payé de la planète.

Jonathan Isaac (7 ou 3) : son retour a fait énormément de bien au Magic, omniprésent en défense et presque parfait en attaque. Toutefois, son excellent match pourrait bien être éclipsé par son comportement d’avant-match. Si le fait de ne pas poser le genou peut se comprendre à cause de sa blessure en janvier, il n’avait pas de luxation de l’épaule qui l’excuse pour ne pas avoir enfilé le t-shirt Black Lives Matter et le contraste avec le reste de ses coéquipiers a interloqué pas mal de monde. Probable qu’il ait à s’expliquer à propos de ce geste très contrastant.

Gary Clark (3) : son palmarès réside dans le fait qu’il a chopé le numéro de maillot de Dwight Howard.

Mo Bamba (3) : il est devenu bien stock, mais à force de tenir absolument à marquer son panier à 3-points, ça a donné une brique, un air-ball et un loupé. Un match vraiment particulier pour Tibo InShape.

Melvin Frazier Jr. (3) : parce qu’il fallait bien se préparer à attraper un coupable en cas de défaite.

Voilà pour ce bulletin de notes des deux probables derniers qualifiés pour les Playoffs à l’Est. Dans un dispositif toujours aussi particulier où les sponsors sont incrustés à l’écran, le Magic l’a emporté à l’extérieur, enfin chez lui mais… Bref on se retrouve très bientôt pour un prochain bulletin de notes.

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