Des centaines de postes supprimés à la Tate et la National Gallery à la veille de leur réouverture


Les filiales commerciales de la Tate Gallery et de la National Gallery vont licencier des centaines de salariés cet été, alors que les deux institutions britanniques sont très fragilisées. Plus de 200 emplois pourraient être supprimés au sein de la Tate Enterprises, une filiale commerciale dédiée aux activités de vente, de restauration et d’édition de l’ensemble des quatre musées Tate implantés à Londres, Liverpool et Saint Ives.

Tate Enterprises entend ainsi économiser un million de livres. Les salariés susceptibles d’être concernés par ce plan de licenciement sont des personnels de vente, employés à temps partiel ou à durée déterminée. Dans un communiqué, Hamish Anderson et Carmel Allen, directeurs de Tate Enterprises, précisent que cette restructuration s’inscrit dans un contexte d’« effondrement inévitable du nombre de visiteurs ». Les équipes travaillant au sein des musées Tate eux-mêmes ne sont quant à elles pas concernées.

Des salariés de Tate Enterprises ont confié à The Art Newspaper leur colère face à cette différence de traitement entre l’institution, publique, et sa filiale commerciale, privée. « Les musées eux-mêmes ne licencient pas, ce qui donne l’impression qu’ils nous perçoivent – nous qui travaillons dans les boutiques et cafés, et qui sommes parmi les moins bien payés – comme une main-d’œuvre accessoire, de seconde zone », selon un employé.

Une grève envisagée

Les syndicats s’attellent désormais à convaincre Tate, propriétaire de Tate Enterprises, de renoncer à ces suppressions de postes. Ils insistent sur le fait que le groupe a bénéficié d’un plan d’aide du gouvernement britannique en faveur des institutions culturelles, dont le montant s’élève à 100 millions de livres. Pour protester contre ces licenciements, des salariés de Tate envisagent de mener une grève au sein des musées, dont la réouverture est prévue à la fin du mois de juillet.

Quant à elle, la National Gallery prévoit des coupes budgétaires au sein de sa filiale en charge des boutiques, cafés, restaurants, publications et évènements. Parmi ses 88 salariés, 24 seront licenciés. Les personnels concernés occupent des postes dont «l’activité va considérablement diminuer ». Là encore, au sein du musée londonien lui-même, aucun licenciement n’est prévu.

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