Le Louvre-Lens au pays de l’or noir


Suivant cette couleur qui n’en est pas une, le musée réussit une exposition paradoxalement éblouissante en 180 œuvres anciennes et contemporaines.

«De regenten van het Spinhuis» de Nicolaes Eliasz Pickenoy (1628).
«De regenten van het Spinhuis» de Nicolaes Eliasz Pickenoy (1628). © Amsterdams Historisch Museum

Deux triangles noirs se dressent à quelques encablures de l’antenne du Louvre à Lens. Ces terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle sont les plus hauts d’Europe. L’ex-bassin minier en est fier, qui compte plus de 340 de ces monts artificiels de schistes et de grès, rebuts de l’extraction du charbon. À quelques centaines de mètres sous le bâtiment blanc dessiné par les Japonais Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa existe en outre une veine de cette roche vieille de 300 millions d’années.

«Voilà autant de raisons faisant que ce thème du noir s’est imposé ici naturellement. J’avais la volonté d’en faire une grande exposition dès mon arrivée», dit Marie Lavandier la directrice du lieu, commissaire avec Juliette Guépratte et Luc Piralla.

Le trio aurait pu se contenter de la portée «locale» du noir. Certes, installées dans une belle section, des photos de gueules empoussiérées sortant des profondeurs, de corons saisis par temps sombre et de tours d’extraction à la monumentalité de cathédrales rappellent bien

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