Jean-Christophe Grangé « hanté » : son enfance avec un père « déséquilibré mental »


A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, intitulé Le jour des cendres (édition Albin Michel), Jean-Christophe Grangé a accordé une nouvelle interview au magazine Gala du 11 juin 2020. Un entretien lors duquel le journaliste et écrivain de 58 ans s’est confié sur sa vie de famille avec sa compagne Lika Minamoto et ses quatre enfants.

L’auteur de thrillers a d’abord raconté son confinement parisien, qu’il a décidé de prolonger jusqu’en septembre tant cette période lui est bénéfique : « Quand on est écrivain, on est déjà un peu confiné, finalement. En dehors du fait que le monde était triste et anxiogène, n’avoir aucune relation sociale, aucune sollicitation m’a permis de très bien travailler. » Pour ses deux plus jeunes enfants également, Ysé (12 ans) et Kaïto (5 ans), le confinement n’a pas été si difficile à vivre : « Ils l’ont bien vécu. Ils aiment cocooner, chacun dans leur chambre. Souvent, quand je voulais sortir faire une balade, je me retrouvais tout seul, personne ne voulait venir avec moi. »

Jean-Christophe Grangé est aussi papa de deux grands enfants dont il se dit très fier : Louis, 26 ans, ancien directeur littéraire devenu producteur, et Mathilde, 23 ans, étudiante en cinquième année de médecine qui s’est retrouvée en première ligne face au coronavirus : « Quand elle me dit : ‘Mets un masque, je mets un masque’. Elle était en stage en endocrinologie à la Pitié-Salpétrière, quand elle a été réquisitionnée. Elle a participé à ‘la grande bataille’, j’étais très, très fier d’elle (…). Elle fera un bon médecin. »

Père accompli, l’écrivain a pourtant grandi avec une figure paternelle complexe, qui a directement influencé sa vocation d’auteur de thrillers : « Depuis l’enfance, j’ai toujours été hanté par la peur, la noirceur, la violence. J’ai grandi avec ma mère et ma grand-mère dans un climat un peu anxiogène. Mon père était déséquilibré mental. On n’en parlait jamais, a-t-il confié à nos confrères. Mais les enfants ressentent les choses. Et il y avait chez elles cette angoisse permanente. A mon tour, j’ai développé une grand inquiétude, je faisais des cauchemars. C’était étrange, parce que ma vie était très heureuse, j’étais très gâté, choyé. »

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