Un film, une région: l’île d’Yeu, écrin de sable


CINÉMA – En 1986, Jacques Rozier regarde ses personnages vivre dans Maine océan. Un film foutraque et inclassable qui érige la banalité en art de vivre.

Luis Rego et Bernard Menez en contrôleurs fatigués de poinçonner qui abandonnent le rail et mettent le cap sur l’océan pour une virée baroque et loufoque.
Luis Rego et Bernard Menez en contrôleurs fatigués de poinçonner qui abandonnent le rail et mettent le cap sur l’océan pour une virée baroque et loufoque. Collection Christophel

Il est 17 h 27. Le train Paris-Nantes-Saint-Nazaire va partir. Dejanira a failli le rater. Ça aurait été dommage. Cette danseuse brésilienne n’a pas composté son billet. Dans le wagon Corail, les contrôleurs ne sont pas contents. Elle ne parle pas français. Ils s’expriment dans un anglais approximatif. Bernard Menez bafouille. Luis Rego essaie d’arranger les choses. Une avocate brune s’en mêle. Elle sort sa robe noire de son bagage. Ce petit monde finit par sympathiser.

À l’arrivée, ils commandent des chocolats chauds au buffet de la gare. Au tribunal, l’avocate défend un marin qui articule un patois inaudible. Elle fait l’éloge de la langue française, ce qui doit être salué. Les employés de la SNCF en ont assez de poinçonner. Ils ont envie de vacances, de folie, d’impromptu. Les Sables-d’Olonne ou l’île d’Yeu? Ça sera Yeu. C’est un peu comme s’ils partaient en mission scientifique. Adieu le continent.

Le Gallec et Pompoiseau (ces noms, déjà) accompagnent l’accusé Petitgas, avec sa casquette

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