Cette année l’anniversaire du D-Day est célébré à huis clos, à Vierville-sur-Mer. Mais partout dans la Manche et le Calvados les cloches sonneront et les balcons seront pavoisés.
Laissés sur leur mât les drapeaux perdent leurs couleurs. À l’horizon un ferry esseulé gagne à un train de sénateur le port de Ouistreham. Il n’est chargé que de camions. Depuis la vaste plage de Lion-sur-Mer, on ne repère aucun touriste autre que les locaux et quelques grappes de Parisiens timidement statiques. Cette année, comme pour le 14 Juillet à Paris, les cérémonies de commémorations du Débarquement ont été réduites au minimum du fait de la crise sanitaire.
Là, entre les secteurs de Sword et Juno comme partout ailleurs sur cette partie est du littoral bas-normand, le tourisme mémoriel – 5 millions de visites par an et un de plus lors des grands anniversaires, une soixantaine de lieux muséaux tous essentiellement dépendants de leur billetterie et de leurs boutiques – est tombé d’un coup. Se relèvera-t-il de ce 76e anniversaire à peu près annulé?
Encore guère accessible, le petit musée de Lion n’apprend plus à grand monde qu’ici, au soir du 6 juin 1944, une compagnie du Panzergrenadier-Regiment
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