À Chaalis, le palais Idéal de Nélie Jacquemart-André


À dix minutes de Chantilly, la demeure de la célèbre artiste et collectionneuse, offre un voyage hors du temps.

Par Adrien Goetz

Le musée Jacquemart-André riche de milliers d’œuvres d’art face aux ruines romantiques de l’abbaye cistercienne.
Le musée Jacquemart-André riche de milliers d’œuvres d’art face aux ruines romantiques de l’abbaye cistercienne. Victor Point/Victor Point

C’est à Madras, en 1902, que Nélie Jacquemart-André, veuve depuis 1894, apprend la nouvelle de la vente prochaine du domaine de Chaalis (Oise). Elle interrompt son voyage d’exploration et rentre à Paris. Excentrique, snob, artiste, elle en rêve depuis longtemps. Elle écrit: «J’espère que j’aurai Chaalis.» Elle ajoute: «Un lieu de repos et d’activité, cela est bon et sain car je ne suis qu’une pierre roulante.» Cette «rolling stone» de l’art, collectionneuse frénétique, farouchement indépendante, dessine sur le bateau qui la ramène des Indes ce que sera sa future chambre dans le palais du XVIIIe siècle qui fait face aux ruines romantiques de l’abbaye cistercienne fondée par Louis VI le Gros. Des années plus tôt, jeune femme peintre décidée à vivre de son art, protégée par Mme de Vatry, qui en était alors la propriétaire, elle y avait appris les usages du monde et l’art élégant de vivre à la campagne.

J’espère que j’aurai Chaalis. Un lieu de repos et d’activité, cela est bon et sain car je ne suis qu’une pierre roulante

Nélie Jacquemart-André

L’hôtel parisien du richissime Édouard André abritait la collection qu’ils avaient faite

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