Premier artiste à remonter sur les planches, l’humoriste a enregistré son nouveau spectacle au Théâtre du Rond-Point devant une salle vide. Dans une ambiance étrange, il convoque Macron, Platon et le coronavirus.
e). La Compagnie des Indes – 2020
Il y a quinze jours, on avait essuyé un refus ferme de la part du Théâtre du Rond-Point pour assister à l’enregistrement du nouveau spectacle de Christophe Alévêque. «Impossible», affirmait une porte-parole. Au nom de la sécurité, sans doute. L’humoriste lui-même avait jugé la chose «compliquée».
Déconfinement aidant, la porte s’est ouverte. Avec les précautions qui s’imposent. Distanciation sociale, masques et gel hydroalcoolique à portée de main dans la guérite à l’entrée des artistes. « Je ne sais plus pourquoi j’ai accepté de faire ce spectacle ; par masochisme, peut-être», confie ce mardi après-midi Christophe Alévêque, entre une gorgée de café et une bouffée de cigarette. Son texte sur les genoux, avec des phrases soulignées en rose fluo. «Pour éviter de tuer le chien, partager, donner mon point de vue», reprend-il.
Paniqué quelques minutes avant d’entrer sur la scène de la grande salle Renaud-Barrault. «J’ai le trac comme jamais», souffle-t-il en passant une main dans les cheveux.
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