Mort brutale du bluesman Lucky Peterson


Malgré un prénom qui laissait présager le contraire (Lucky, qu’on pourrait traduire par «chanceux»), le célèbre bluesman américain Lucky Peterson n’aura pas eu de chance… Il venait de célébrer ses 50 ans de carrière. Il est décédé subitement cette nuit, à l’âge de 55 ans. C’est un post sur sa page Facebook qui a relayé la funeste nouvelle, sans en préciser les causes.

«C’est avec une immense peine que nous vous annonçons le décès de Lucky Peterson, survenu le dimanche 17 mai 2020 à Dallas, Texas. Il était chez lui lorsqu’il est tombé malade et a été transporté d’urgence à l’hôpital, dans un état critique. Malheureusement, les médecins n’ont pas pu le ranimer.»

Invité au Live, l’émission musicale du Figaro en 2014, le musicien, né en 1964 à Buffalo, racontait ses racines, son enfance baignée de musique et sa carrière précoce. Il y présentait son album The Son of a Bluesman, inspiré de son passé et de son père, propriétaire à l’époque du Governor’s Inn, à Buffalo, l’un des plus grands clubs de blues de l’État de New York. Une manière de célébrer ce père qui l’a mis sur le chemin de la musique.

Lucky Peterson invité du Live du Figaro

C’est au Governor’s Inn que le petit Judge Kenneth Peterson côtoie des musiciens comme Budy Guy, Koko Taylor, Muddy Waters ou Junior Wells et qu’il débute sa carrière. Organiste, il se fait remarquer par le contrebassiste Willie Dixon… à l’âge de cinq ans. Il devient alors enfant-star avec l’album Our Future (1969) et se produit sur de nombreux plateaux de télévision.

Interview de Lucky Peterson au Live où il évoque son parcours

Une célébrité précoce qui lui a aussi permis de s’exprimer à travers plusieurs genres tout au long de sa carrière: après l’orgue, la guitare devient son deuxième instrument de prédilection avec un style proche de celui de B.B. King. Cela ne l’empêche pas de revenir au clavier avec son triple album Organ Soul Sessions en 2009 dans lequel il rend hommage à l’orgue Hammond et aux standards du jazz. Dans You Can Always Turn Around, en 2010, il mélange les inspirations avec du gospel et du blues tantôt traditionnel, tantôt moderne.

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