Sam Dekker, ce génie incompris : retour sur ce jour béni du 3 novembre 2016, âmes sensibles s’abstenir


La NBA est une boîte à souvenirs exceptionnelle, selon l’âge de ses plus grands suiveurs. La domination de Chamberlain, de Jabbar, l’époque Bird-Magic, puis un certain Michael Jordan et plus près de nous les exploits de LeBron James, Stephen Curry ou Kawhi Leonard. The Shot, The Block, The Decision, The 3-1 lead et on en passe, à chacun ses grands moments perso. Sam Dekker, lui, s’inscrit lui aussi dans une catégorie de joueurs que l’on ne peut pas oublier, celle des Bloopers. Entendez par là les spécialistes des ratés all-time, et celui de Sammy en 2016 n’est pas prêt de quitter nos mémoires.

Nick Young qui célèbre un shoot raté, Rudy Gobert, Marcin Gortat ou Chris Paul qui dansent la javanaise devant Stephen Curry, Dirk Nowitzki qui préfère le mambo en défense sur C.J. McCollum, Brandon Knight et ses innombrables fails, Gérard qui ne connait pas le score dans un Game 1 des Finales ou encore JaVale McGee qui n’en finit plus de tutoyer les étoiles, nombreux sont ces joueurs qui ont défrayé la chronique d’une manière… spéciale ces dernières années. Parmi ceux-là ? Sam Dekker a une place bien au chaud, peut-être même la plus haute du podium…

Nous sommes le 3 novembre 2016 au Madison Square Garden, les Knicks reçoivent les Rockets et vont évidemment recevoir dans les deux sens du terme. Déjà +8 à un peu moins de deux minutes de la fin du premier quart, Melo rate un jumper, James Harden se bat sur le rebond long et Sam Dekker jaillit pour intercepter et filer en contre-attaque. La suite ? Elle appartient désormais à la légende. Le premier dribble main gauche est à la hauteur de l’épaule, ça ne présume déjà rien de bon. Sammy inspire, expire, deux points faciles ça va se chercher, surtout lors d’une saison sophomore correcte mais sans plus. Accélération, le MSG souffle car le match démarre mal, mais à l’approche de la ligne à 3-points le pied gauche de Sam part en guerre contre son pied droit. Déséquilibre vers l’avant, le ballon qui se barre un peu vite mais qui rebondit sur le parquet puis dans son pif, les genoux surfent sur le parquet et les basketteurs du dimanche savent que ça brûle. La balle termine au premier rang des tribunes, les ralentis passent en boucle, Sam Dekker a la tête haute mais à l’intérieur les larmes de sang coulent probablement.

Un enchainement incroyable de mésaventures, un simple auto croche-pattes qui se termine en blooper légendaire et quatre ans plus tard la barre au bide est encore bien présente. Depuis ? Sammy a fait les beaux jours (non) des Clippers, des Cavs, des Wizards et de Kuban en Russie, laissant derrière lui cette mythique scène au moins aussi drôle que La Tour Montparnasse Infernale ou Tais-Toi. Allez, on est beaux-joueurs, rappelez-vous également que cinq semaines plus tard Samoune cartonnera Enes Kanter avec l’un des posters les plus sales de ces dernières années. Sans rancune, et surtout… bon anniversaire le pitre.

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