La NBA est en pause depuis 55 jours en raison de la crise sanitaire mondiale liée au COVID-19, situation qui déplaît assurément à bon nombre d’entre nous mais qui est obligatoire. En cas de reprise de la saison, certaines franchises pourraient être avantagées en raison des blessés qui seraient alors en mesure de reprendre du poil de la bête. C’est principalement le cas des Nets avec Joe Harris notamment.
Tout comme son coéquipier Kevin Durant, Joe Harris occupe le confinement avec de la rééducation. Blessé à la cheville lors du dernier match de Brooklyn face aux Lakers (victoire 104 à 102 sur un game winner de Spencer Dinwiddie), le sniper avoue que sa blessure aurait pu lui coûter un mois de compétition. Après n’avoir joué « que » 27 minutes et scoré 12 pions, le diagnostic s’avéra plus grave que prévu. Rentré au bercail pour soigner tout ça alors que son équipe se rendait dans la Baie pour affronter les Warriors, la NBA annonça la suspension de la saison. Dans une longue interview pour UVA Today, le joueur se confie sur le confinement et ses occupations.
Un accès au centre d’entraînement
Pour se soigner convenablement et garder la forme, Joe avait la possibilité de se rendre au complexe d’entraînement des Nets, seul. Enfin presque.
« La seule échappatoire que j’ai en ce moment est que la NBA a permis aux gars qui étaient en rééducation comme moi d’aller à leur centre d’entraînement et de travailler avec un coach, donc j’ai pu le faire au cours des dernières semaines. Mais quand j’y vais, je dois mettre un masque et des gants l’intégralité du temps et seul moi et mon entraîneur sommes autorisés à rentrer. »
Bien que le jeu avec ballon n’était pas autorisé, les sorties occasionnées par ce programme convenaient très bien au swingman de Brooklyn. De plus, comme beaucoup d’autres franchises, l’équipe avait fait livrer du matériel aux logements des joueurs pour continuer à travailler leur physique. Maintenant que sa blessure à la cheville est complètement guérie, l’ancien de l’université de Virginia compte bien retourner au practice étant donné que la Ligue a donné le feu vert.
« Heureusement, je peux y aller [à l’entraînement, ndlr]. Si je ne pouvais pas y aller, je ne sais pas comment j’aurais fait face à tout ce qui se passe. Au moins je peux sortir de mon appartement. »
C’est sûr qu’on aimerait tous retrouver notre bonne vieille salle de basket pour taper quelques shoots. Le vainqueur du Three Point Contest 2019 pourra faire chauffer ses semelles et les filets dans quelques jours si la NBA ne repousse pas la date de reprise des entraînements.
Un mois où Joe Harris n’est pas là
Et si la saison ne s’était pas arrêtée et que les Nets avaient perdu leur tireur d’élite titulaire pendant un mois, soit les 18 matchs restants ? Si l’on part du principe où la rééducation dure quatre semaines tout pile, il aurait pu revenir pour l’avant-dernier match contre les Cavaliers. Pas dit que la franchise aurait laissé jouer Jojo pour seulement deux rencontres. Avec un calendrier assez compliqué en affrontant les Clippers à deux reprises et pareil pour les Bucks et le Magic, concurrent direct pour la septième place, il n’est pas inenvisageable que l’équipe serait descendue d’un spot, s’accrochant alors au dernier siège disponible. Qu’on se le dise, remplacer 14 pions par match à près de 42% du parking n’est pas donné à tout le monde. L’agent Spencer tentait déjà de pallier l’absence de Kyrie mais si Taurean Prince devait prendre la place d’Harris, le banc serait clairement en manque de talent offensif. Même en finissant tant bien que mal la saison, les Wizards n’auraient sans doute pas pu piquer une place en Playoffs et les Nets auraient alors fini à la huitième place minimum. Tout ça pour ensuite se faire laver en quatre matchs contre les Bucks de Giannis.
Il faut croire que la pause permet aux joueurs des Nets de reprendre du poil de la bête. Avec une saison tronquée par les diverses blessures, on attend un effectif solide et au top lors du début de la saison 2020-21. Il faudra juste attendre de voir si les chevilles de Joe Harris n’iront pas tourner sur un autre parquet que celui du Barclays étant donné que le numéro 12 sera agent-libre à l’intersaison.
Source texte : UVA Today