Et si chaque époque avait dicté son goût de l’art?


Dans «les entretiens du louvre», l’historien Francis Haskell montre que les envies changent aussi vite que la politique.

Par Adrien Goetz

Vue de Delft, de Vermeer.
Vue de Delft, de Vermeer. ©Bridgeman Images/Leemage

En ces temps de confinement et de culture, le site du Musée du Louvre est une mine de pépites. La série «Les Entretiens du Louvre» compose une galerie de portraits magnifiques qui permet de passer une heure avec Jean Bottéro en Mésopotamie, avec Federico Zeri dans sa villa de connaisseur, ou avec les anges et les démons que découvrait le fascinant Jurgis Baltrusaitis.

Le film Francis Haskell, questions de goût, de Renan Pollès, invite à suivre Haskell (1928-2000) de Cambridge à Rome et à Versailles. Dans son bureau, caverne de livres et de manuscrits, il explique pourquoi sa passion pour l’histoire est née pendant la guerre: «Il nous semblait parfois que le monde allait disparaître à jamais, chaque jour on pouvait être tué le lendemain. Même si je ne courais aucun danger sérieux, il y avait les bombes. L’avenir était incertain et le présent plutôt désagréable. Nous aimions le passé.» Son génie a été d’étudier les œuvres non plus dans les ateliers et dans la pensée des artistes, mais de

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