Dwight Howard, la saison de la renaissance : c’était pas gagné, mais Dwightounet a réussi à se faire aimer à Los Angeles


C’était peut-être la signature la plus surprenante de la folle intersaison 2019. Après la blessure de DeMarcus Cousins, Dwight Howard a débarqué à Los Angeles pour faire son retour chez les Lakers, et ce malgré un premier épisode qui s’était bien mal déroulé et des questions sur sa capacité à accepter un rôle réduit. C’était donc un vrai pari, un pari qui a finalement été payant, car l’ancien ennemi numéro un de la Cité des Anges a apporté sa contribution à la très belle campagne des Lakers. 

On se rappelle encore de ce jour de fin août, quand la nouvelle est tombée. Dwight Howard de retour aux Lakers, whaaaat ? C’est une blague ? On parle bien du même Dwight Howard qui a longtemps été détesté par les fans de Los Angeles, le même Dwight Howard qui a décidé de quitter la Cité des Anges après seulement une saison en 2013, le même Dwight Howard qui s’est embrouillé avec la légende de L.A. Kobe Bryant ? Oui, c’est de ce Dwight Howard là qu’on parle. Mais malgré tout ça, les Lakers ont décidé de le ramener à la casa. Ce n’était pas prévu à la base, mais la grosse blessure de DeMarcus Cousins mi-août a obligé la franchise californienne à trouver une solution de rechange sur le spot de pivot de la second unit, et c’est ainsi qu’Howard a été signé pour un an. Certes, c’était avec un contrat non garanti, car les Lakers étaient conscients des doutes qui accompagnaient cette signature. Des doutes liés au premier épisode raté d’Howard à Los Angeles, mais des doutes aussi par rapport à sa réputation de fouteur de m*rde, ses nombreuses expériences foirées dans différentes franchises (il est passé par trois franchises entre 2016 et 2019, cinq si on compte les Nets et les Grizzlies avec qui il n’a jamais joué) et son état de santé, lui qui restait sur une saison à seulement neuf matchs avec les Wizards suite à une opération au bas du dos. En soi, le risque n’était donc pas énorme étant donné que les dirigeants californiens pouvaient dégager Dwight à tout moment, mais avec ce casier bien rempli, ça restait clairement un gros pari.

Dwight Howard n’avait ainsi pas le droit à l’erreur, cette opportunité ressemblait à une dernière chance pour lui. Il avait juré aux Lakers qu’il était un autre homme, plus mûr et conscient de ses erreurs passées, sur les parquets mais aussi en dehors. Il se disait prêt à tout pour s’intégrer dans un collectif, même à se limiter à la défense et aux rebonds. Des belles paroles, mais c’est uniquement sur le terrain et à travers ses actes qu’il pouvait prouver son changement. Et c’est exactement ce qu’il a fait tout au long de la saison. Acceptation d’un rôle réduit sans chouiner ? Check. Belle production dans un temps de jeu limité ? Check. En forme sur le plan physique et athlétique ? Double check. Oui, Dwight Howard a coché avec brio toutes les cases qui se trouvaient dans son contrat. Sur ses 62 matchs disputés cette année, on a vu un Dwight revigoré qui a souvent apporté un coup de boost en sortie de banc. Plus léger, plus affûté et irréprochable dans l’attitude, il a tourné à 7,5 points à plus de 73% de réussite au tir, avec 7,4 rebonds et 1,2 contre en 19 minutes par match, lâchant même quelques performances vintage comme ce 16-10-4 à 8/8 en début de saison face à Charlotte, ou encore ce 21-15 contre Cleveland mi-janvier. Avec son impact défensif et ses qualités de finisseur, Howard a indiscutablement participé à la grosse campagne des Lakers, qui ont squatté la première place de l’Ouest pendant pratiquement toute la saison. Et ce n’est pas un hasard si la franchise de la Cité des Anges a décidé de garantir son contrat début 2020. On parle donc d’une vraie renaissance, et la cote du bonhomme auprès des fans de l’équipe pourpre et or a connu un redressement spectaculaire après des années d’animosité. Un scénario qui semblait difficile à imaginer il y a encore quelques mois, mais Howard a bel et bien grandi. Mieux vaut tard que jamais disait-on.

Aujourd’hui, à 34 ans, Dwight Howard a réussi à changer sa réputation. Il est passé du statut de diva, voire même de cancer, à celui de role player modèle. Il est passé de grosse tête immature à vétéran de qualité d’une équipe qui joue le titre NBA. Une transition nécessaire pour espérer rester dans la Grande Ligue, une transition sans doute favorisée aussi par la présence de superstars comme LeBron James et Anthony Davis – patrons indiscutables de l’équipe – et d’autres anciens. Les Lakers, et c’est assez ironique à dire aujourd’hui, étaient la franchise qu’il fallait à Howard. On ne dit pas qu’il n’aurait pas pu rebondir ailleurs, mais le deuxième mariage après un premier divorce fut le bon. Et celui qu’on surnommait Superman lors de ses années Orlando a parfaitement saisi l’opportunité pour donner une nouvelle direction à sa carrière.

« Je suis juste heureux de jouer au basket. Jouer ici à L.A. a été une bénédiction pour moi et je savoure chaque moment. Alors quand je suis sur le parquet, je ne peux rien faire d’autre que me donner à 135% tout en prenant du plaisir. »

– Dwight Howard, via le Los Angeles Times.

Avec un contrat qui va se terminer au cours de l’intersaison 2020, il sera intéressant de voir si Dwight Howard sera de retour l’an prochain aux Lakers. Vu la saison du pivot et sa très bonne intégration dans le collectif californien, il y a des chances qu’il soit prolongé, et c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*