Cher spectateur, votre théâtre vous parle


Après la Colline, le Théâtre de la Ville, l’Odéon et les centres nationaux d’art dramatique proposent des conversations téléphoniques avec les comédiens. Une manière de conserver du lien.

Lors du confinement, les comédiens du Théatre de la Ville dispensent des consultations téléphoniques et prescrivent un remède poétique aux appellants.
Lors du confinement, les comédiens du Théatre de la Ville dispensent des consultations téléphoniques et prescrivent un remède poétique aux appellants. Théâtre de la Ville – Paris

Il y a les symptômes bénins, ceux qui nécessitent la prise hebdomadaire d’un vers de Prévert, et les pathologies plus sévères. Celles qui rendent la lecture de Baudelaire impérative, trois fois par jour et à heures fixes. «La poésie, écrivait Pessoa, qui est mort d’une cirrhose mais passons, «peut guérir tous les maux.» Et les comédiens de la troupe d’Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville le croient, auxquels sont venus s’adjoindre une dizaine d’autres. En ces temps de confinement, ils dispensent leur consultation poétique gracieusement. Il suffit de prendre un rendez-vous téléphonique. Les créneaux sont précis. Nous nous inscrivons une après-midi. Ils nous rappelleront le lendemain.

À l’heure dite, Maxime est au bout du fil. «Comment allez-vous», attaque-t-il. Sans lever le voile du secret médical, nous lui avouons ressentir quelques pertes de tonus passagères et une vague sensation de mélancolie après le déjeuner. «Rien de plus normal, au contraire», nous rassure-t-il. La consultation

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